Les 17 objectifs et mesures du Plan cancer 3

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Dix-sept objectifs, déclinés en près de 200 mesures, du Plan cancer III (2014-19) ont été exposés mardi par le président de la République, François Hollande, lors des Rencontres de l'Institut national du cancer (Inca).

Par Steven DIAI, publié le 09 février 2014

Les 17 objectifs et mesures du Plan cancer 3

Guérir plus de personnes malades

* Objectif 1 : Favoriser des diagnostics plus précoces

  • Permettre à chaque femme de 25 à 65 ans l’accès à un dépistage régulier du cancer du col utérin via un programme national de dépistage organisé ;
  • Améliorer le taux de couverture de la vaccination par le vaccin anti-papillomavirus en renforçant la mobilisation des médecins traitants et en diversifiant les accès, notamment avec gratuité, pour les jeunes filles concernées ;
  • Assurer aux femmes chez lesquelles une anomalie a été détectée une prise en charge adaptée ;
  • Mettre en place une évaluation de la stratégie de lutte contre le cancer du col de l’utérus pour guider et réajuster les dispositifs ;
  • Proposer, par le médecin traitant, à chaque personne la modalité de dépistage et de suivi adaptée à son niveau de risque de cancer du sein ou de cancer colorectal, en intégrant les personnes à risque aggravé dans les programmes de dépistages, avec l’appui des structures de gestion de l’assurance maladie ;
  • Accroître l’efficacité des programmes de dépistage organisé du cancer du sein et de cancer colorectal ;
  • Lutter contre les inégalités d’accès et de recours aux dépistages ;
  • Encourager la mise en place d’organisations territoriales de coopération entre les différents acteurs et d’approches de dépistage réduisant les inégalités d’accès ;
  • Améliorer l’information des populations concernées par les dépistages pour leur permettre de faire des choix éclairés ;
  • Veiller à la pertinence des pratiques en matière de dépistage individuel; encadrer et limiter les pratiques dont l’efficacité n’est pas avérée, voire délétère ;
  • Développer et accompagner le transfert des innovations technologiques et organisationnelles en matière de dépistage des cancers.

* Objectif 2 : Garantir la qualité et la sécurité des soins

  • Garantir aux patients, avec l’appui du généraliste ou de l’équipe de premier recours, un premier rendez-vous avec l’équipe de cancérologie la plus adaptée à leur situation et dans un délai rapide ;
  • Développer une politique active de maîtrise des délais de prise en charge ;
  • Réduire les inégalités territoriales et harmoniser les délais d’accès à l’IRM et à la TEP ;
  • Garantir une amélioration de la qualité et sécurité des prises en charge en mobilisant les dispositifs de certification, d’accréditation et en assurant une diffusion publique des indicateurs de qualité ;
  • Réviser et faire évoluer les critères d’agrément à la prise en charge du cancer par l’Inca avec l’appui de groupes d’experts, pour améliorer notamment l’orientation des situations complexes ;
  • Faire évoluer le périmètre des autorisations de traitement du cancer prenant en compte les changements dans les techniques de prises en charge et l’accès à l’innovation ;
  • Définir et diffuser auprès des professionnels de santé et du public les pratiques cliniques de référence ;
  • S’assurer qu’un patient nécessitant une prise en charge complexe soit adressé vers une équipe ayant les compétences et la capacité technique adaptées ;
  • Définir dans chaque discipline de prise en charge ce qui relève d’un équipement de “centre de proximité” et ce qui relève d’une structure de “recours” intégrant des techniques hautement spécialisées ;
  • Garantir à chaque malade que la proposition thérapeutique qui lui est faite a pu s’appuyer sur l’avis d’une réunion de concertation pluridisciplinaire (RCP) spécialisée lorsque la situation ou la complexité de sa prise en charge le justifient ;
  • Renforcer les conditions de la réalisation des allogreffes de cellules souches hématopoïétiques et évaluer le dispositif au regard des besoins territoriaux et de la qualité ;
  • Faciliter pour chaque patient l’accès à un second avis concernant sa prise en charge et les options thérapeutiques, conformément à la loi du 4 mars 2002 ;
  • Assurer aux adolescents et jeunes adultes une prise en charge tenant compte de leur spécificité et s’attachant au maintien du lien social ;
  • Harmoniser l’organisation des dispositifs de double lecture des prélèvements tumoraux entre les différents cancers rares de l’adulte et mettre en place un dispositif de double lecture des tumeurs solides malignes de l’enfant ;
  • Identifier et labelliser des centres de référence au niveau national pour les prises en charge des enfants présentant des tumeurs rares ;
  • Améliorer la prise en charge des personnes âgées atteintes de cancer et la prise en compte de leurs besoins spécifiques, notamment en s’appuyant sur une recherche clinique renforcée pour cette population ;
  • Inclure une formation en gériatrie dans le DES d’oncologie et dans la formation de cancérologie ;
  • Intégrer dans les travaux du comité de réforme de la tarification hospitalière (Coretah) une réflexion sur les conditions d’administration des médicaments anticancéreux pour les patients âgés en établissement d’hébergement pour personnes âgés dépendantes (Ehpad) afin d’assurer la continuité des traitements du cancer ;
  • Généraliser le dossier communicant de cancérologie (DCC) et mobiliser les outils de communication numérique au service de la coordination ville-hôpital ;
  • Faire évoluer les programmes personnalisés de soins (PPS) et de l’après-cancer (PPAC), intégrés à terme dans le DCC, vers des outils opérationnels de déclinaison de la prise en charge et d’interface ville-hôpital ;
  • Développer la télémédecine ;
  • Mettre à disposition des professionnels de premier recours des outils de bonnes pratiques pour l’organisation des parcours de soins en ambulatoire.

* Objectif 3 : Accompagner les évolutions technologiques et thérapeutiques

  • Définir les bonnes pratiques d’utilisation des chimiothérapies orales pour accompagner les professionnels en ville et à l’hôpital ;
  • Adapter les organisations à l’essor des chimiothérapies orales ;
  • Impliquer le patient en développant l’éducation thérapeutique en cancérologie ;
  • Définir les conditions de sécurité et de qualité de délivrance et d’administration des anticancéreux à domicile ;
  • Préciser, en lien avec les professionnels et sur la base de données de la littérature, les actes de chirurgie oncologique pouvant être réalisés en ambulatoire ;
  • Pour les actes de chirurgie en ambulatoire ayant démontré leur bénéfice pour les patients et leur faisabilité, les inscrire dans la politique d’incitation tarifaire ou de contractualisation et mettre en place des indicateurs de qualité et de sécurité des soins ;
  • Soutenir la réorganisation des services pour le développement de la chirurgie ambulatoire avec une phase d’expérimentations et d’aide à la conduite du changement dans des sites pilotes dans un premier temps ;
  • Améliorer la lisibilité de l’offre en identifiant les équipes pratiquant la radiologie interventionnelle, et le repérage des actes concernés ;
  • Favoriser la diffusion et l’évaluation des techniques par les établissements pilotes ;
  • Identifier et mener les évolutions nécessaires du dispositif réglementaire et tarifaire pour soutenir le développement de la radiologie interventionnelle ;
  • Garantir une offre adaptée en équipements de radiothérapie sur le territoire et en améliorer la lisibilité afin de faciliter les orientations adéquates des patients et réduire les délais d’accès ;
  • Harmoniser et rapprocher le système de codage des actes de radiothérapie dans les secteurs publics et privés, afin de pouvoir piloter une politique nationale en matière de radiothérapie ;
  • Expérimenter la mise en place de forfaits pour les traitements de radiothérapie prenant en compte le nombre de séances, mais aussi d’autres critères pour inciter les établissements à investir dans des techniques innovantes (hypofractionnement…) ;
  • Evaluer globalement la démarche de qualité/analyse de risque, mise en place et soutenue dans le cadre du Plan cancer 2009-13, et inciter les équipes à s’inscrire dans une démarche d’évaluation médico-économique ;
  • Organiser un maillage territorial adapté pour les équipements de haute technicité en s’appuyant sur des recommandations sur leurs indications ;
  • Réguler au niveau national l’offre en équipement lourd, particulièrement coûteux (exemple: protonthérapie) ;

* Objectif 4 : Faire évoluer les formations et les métiers de la cancérologie

  • Créer le métier d’infirmier clinicien et le déployer prioritairement dans le champ de la cancérologie ;
  • Reconnaître pleinement la profession de radiophysicien en tant que profession de santé en prenant des mesures d’ordre réglementaire dans le code de la santé publique ;
  • Reconnaître la profession de dosimétriste en tant que profession de santé ;
  • Améliorer la formation des médecins cancérologues ;
  • Garantir la qualité des formations initiales et continues en cancérologie ;
  • Améliorer la formation des professionnels de l’anatomocytopathologie ;
  • Pour réduire les inégalités territoriales, éclairer les décisions publiques dans l’ouverture de postes en cancérologie par un échange annuel entre les ARS, la conférence des présidents d’université, les ministères de la santé et recherche et l’Inca en s’appuyant notamment sur l’analyse de la démographie médicale.

* Objectif 5 : Accélérer l’émergence de l’innovation au bénéfice des patients

  • Optimiser l’organisation de la recherche translationnelle en associant les financements institutionnels (DGOS/Itmo Cancer/Inca via le budget de l’ANR)dans des appels à projets uniques de l’Inca ;
  • Inclure 50.000 patients par an dans des essais thérapeutiques en 2019 ;
  • Poursuivre l’effort de développement de centres d’essais précoces (Clip2) pour une meilleure couverture territoriale et favoriser la création de centres dédiés aux enfants ;
  • Associer les patients et leurs représentants aux essais cliniques et dans le parcours permettant l’accès à ces recherches ;
  • Définir des priorités en matière de développement des médicaments anticancéreux ;
  • Adapter les essais cliniques aux évolutions conceptuelles induites par l’arrivée des thérapies ciblées ;
  • Faire évoluer les dispositifs d’évaluation des médicaments anticancéreux ;
  • Faire évoluer les dispositifs de valorisation des médicaments anticancéreux ;
  • Anticiper l’impact économique de l’innovation pour garantir son accès à tous dans la durée ;
  • Lutter contre les inégalités d’accès aux médicaments et les pertes de chance ;
  • Clarifier le processus de repérage et d’évaluation des innovations technologiques et des évolutions organisationnelles qu’elles engendrent ;
  • Accélérer le processus de tarification des actes et traitements innovants pour un accès plus rapide ;
  • Accompagner les projets de valorisation des innovations technologiques en imagerie, chirurgie et robotique, et dans les nouvelles sources biophysiques, conformément au contrat de la filière Industries et technologies de santé.

* Objectif 6 : Conforter l’avance de la France dans la médecine personnalisée

  • Faire évoluer le dispositif d’oncogénétique et améliorer son accès ;
  • Conforter l’accès aux tests moléculaires ;
  • Mettre en oeuvre dès 2014 des essais cliniques incluant l’analyse de l’exome tumoral sur 3000 patients atteints de cancers du sein, cancers du côlon, cancers du poumon et sarcomes pour démontrer la faisabilité à grande échelle de ces approches et leur utilité dans la prise en charge des patients ;
  • Soutenir la mise en oeuvre et la réalisation du séquençage à haut débit de l’ensemble des cancers à la fin du plan ;
  • Générer et comprendre les grandes données ;
  • Développer de nouveaux modèles expérimentaux pour valider les données de génomique, développer de nouveaux marqueurs dérivés de la protéomique, tester le criblage de nouveaux médicaments et valoriser ces programmes ;
  • Développer des algorithmes d’identification des anomalies moléculaires responsables des cancers et rendre prioritaires les projets visant à développer les outils d’aide à la décision thérapeutique dans le cadre du programme de recherche sur la performance du système de soins.

Préserver la continuité et la qualité de vie

* Objectif 7 : Assurer des prises en charge globales et personnalisées

  • Garantir aux malades une orientation adéquate dès le diagnostic de cancer ;
  • Adapter et renforcer le dispositif d’annonce ;
  • Permettre à chacun de disposer de programmes personnalisés de soins et de l’après-cancer prenant en compte l’ensemble de ses besoins ;
  • Garantir au patient l’articulation entre l’hôpital et la ville à l’occasion de la consultation de fin de traitement ;
  • Structurer sous la responsabilité des ARS une organisation territoriale mobilisant les acteurs sanitaires, sociaux et médico-sociaux impliqués pour assurer une prise en charge globale et coordonnée ;
  • Assurer une orientation adéquate vers les soins de support pour tous les malades ;
  • Améliorer l’accès à des soins de support de qualité ;
  • Apporter des solutions de garde d’enfants pendant les rendez-vous médicaux et les traitements des parents ;
  • Faciliter l’accès des personnes atteintes de cancer qui en ont besoin aux aides à domicile ;
  • Mieux prendre en compte les besoins des aidants familiaux ou proches aidants ;
  • Promouvoir l’accès à des solutions d’hébergement adaptées à l’évolution des prises en charge ;
  • Ouvrir aux personnes atteintes de cancer les plus démunies l’accès à une offre élargie d’alternatives au domicile ;
  • Rendre accessible aux malades et aux proches une information adaptée ;
  • Promouvoir le développement de programmes d’éducation thérapeutique des patients ;
  • Soutenir des expériences de “patients ressources” bénévoles et évaluer l’apport et les conditions de leur participation à l’accompagnement des personnes atteintes de cancer ;
  • Améliorer l’information sur les essais cliniques en cancérologie ;

* Objectif 8 : Réduire les risques de séquelles et de second cancer

  • Assurer l’accès à la préservation de la fertilité ;
  • Structurer le suivi de long terme des enfants et adolescents ;
  • Améliorer la prise en compte des séquelles physiques des traitements des cancers ;
  • Systématiser l’accompagnement au sevrage tabagique des malades atteints de cancer ;
  • Mieux prendre en considération la consommation d’alcool des patients atteints de cancer et informer sur ses dangers ;
  • Promouvoir chez les patients atteints de cancer l’activité physique et les comportements nutritionnels adaptés ;
  • Favoriser l’observation et la recherche dédiée à la prévention des risques de second cancer.

* Objectif 9 : Diminuer l’impact du cancer sur la vie personnelle

  • Améliorer l’accès aux aménagements pour le maintien de la scolarisation ;
  • Veiller aux besoins de compensation liés à la maladie et aux traitements des cancers de l’enfant ;
  • Sécuriser le parcours des étudiants atteints de cancer dans l’enseignement supérieur ;
  • Parfaire l’offre de solutions adaptées à chaque situation personnelle des personnes atteintes de cancer ;
  • Responsabiliser l’entreprise dans toutes ses composantes sur l’objectif de maintien dans l’emploi ou la réinsertion professionnelle ;
  • Progresser dans la coordination territoriale des différents acteurs qui interviennent pour le maintien dans l’emploi ou son accès ;
  • Valoriser le travail réalisé sur le maintien dans l’emploi pour le faire connaître et le développer ;
  • Permettre un meilleur accès aux revenus de remplacement en cas d’arrêt maladie ;
  • Atténuer les surcoûts pour la famille liés à l’accompagnement d’un enfant malade ;
  • Permettre un égal accès aux actes et dispositifs de reconstruction après un cancer ;
  • Accroître la prise en charge des prothèses externes (capillaires et mammaires) ;
  • Objectiver les restes à charge des personnes atteintes de cancer ;
  • Instaurer un “droit à l’oubli” ;
  • Harmoniser les questionnaires de santé par pathologie ;
  • Clarifier le rôle des médecins traitants et développer l’accompagnement des candidats à l’emprunt pour le remplissage des questionnaires de santé ;
  • Suivre l’évolution de l’impact de la convention Aeras sur la durée du plan ;
  • Conforter et coordonner les dispositifs d’observation et de recherche sur la vie pendant et après le cancer ;
  • Etudier les trajectoires des personnes atteintes de cancer à travers les bases de données publiques et les cohortes en population.

Investir dans la prévention et dans la recherche

* Objectif 10 : Lancer le Programme national de réduction du tabagisme

  • Eviter l’entrée dans le tabagisme, en priorité chez les jeunes, faciliter l’arrêt du tabagisme, faire de la politique des prix du tabac un outil au service de la santé publique, mettre en oeuvre une concertation nationale.

* Objectif 11 : Donner à chacun les moyens de réduire son risque de cancer

  • Améliorer le respect des mesures d’encadrement de l’offre ;
  • Aider les personnes à l’arrêt de la consommation excessive d’alcool ;
  • Améliorer les connaissances sur les liens entre alcool et cancer ;
  • Expérimenter et conduire des actions de prévention de la consommation excessive d’alcool ;
  • Faciliter les choix alimentaires favorables à la santé ;
  • Développer l’éducation et la promotion de la nutrition et de la pratique physique ;
  • Faciliter pour tous et à tout âge la pratique de l’activité physique au quotidien ;
  • Améliorer la couverture vaccinale anti-VHB en informant la population et les professionnels de santé sur le ratio bénéfices/risques de la vaccination ;
  • Sensibiliser les professionnels de santé à l’intérêt pour leurs patients infectés par le VHB ou le VHC de contrôler leur consommation d’alcool, de tabac et leur poids afin de réduire le risque de cancer du foie ;
  • Développer le dépistage des personnes exposées au risque d’hépatite B et C pour favoriser l’accès à la prise en charge ;
  • Développer l’éducation à la santé en milieu scolaire ;
  • Eclairer les choix individuels en clarifiant la hiérarchie des facteurs de risque de cancers ;
  • Améliorer la connaissance des perceptions et des comportements vis-à-vis des facteurs de risque de cancers ;
  • Faire de la recherche interventionnelle un véritable outil de prévention et de changement de comportements.

* Objectif 12 : Prévenir les cancers liés au travail ou à l’environnement

  • Renforcer la prévention primaire en milieu de travail pour réduire l’exposition aux agents cancérogènes (biologiques, physiques, chimiques) ;
  • Renforcer le suivi médical des personnes exposées à des risques de cancers professionnels ;
  • Améliorer l’identification des cancers d’origine professionnelle pour permettre leur reconnaissance en maladie professionnelle ;
  • Soutenir la surveillance épidémiologique et la recherche pour améliorer les connaissances sur les cancers professionnels ;
  • Développer l’observation et la surveillance et améliorer la connaissance concernant les cancers liés aux expositions environnementales en population générale ;
  • Réduire l’exposition de la population aux polluants atmosphériques aux valeurs limites européennes définies en 2010 ;
  • Diminuer l’exposition de la population aux rayonnements ionisants à visée diagnostique ;
  • Diminuer l’exposition aux rayonnements ultraviolets artificiels et naturels ;
  • Sensibiliser le public sur la façon de réduire l’exposition aux substances classées cancérogènes possibles, notamment chez la femme enceinte et les enfants en bas âge (par exemple exposition aux pesticides et biocides à usage domestique) ;

* Objectif 13 : Se donner les moyens d’une recherche innovante

  • Garantir l’indépendance et la créativité de la recherche en assurant un taux de financement pour la recherche fondamentale sur le cancer supérieur à 50% des crédits de l’ensemble des appels à projets de l’Inca et de l’Aviesan cancer ;
  • Soutenir le continuum entre une recherche fondamentale d’excellence et la recherche clinique dans les sites de recherche intégrée sur le cancer (Siric) ;
  • Faire évoluer les formations initiales pour répondre aux besoins de la recherche en cancérologie ;
  • Renforcer l’attractivité des métiers de la recherche en lien avec la cancérologie ;
  • Partager les informations et les données aux niveaux national et international entre professionnels et avec le grand public.

Optimiser le pilotage et les organisations

* Objectif 14 : Faire vivre la démocratie sanitaire

  • Généraliser pour le cancer la participation des usagers dans les instances de pilotage, de gestion ou de production de soins ou de recherche ;
  • Identifier les expériences et les pratiques innovantes en termes de participation des usagers et des personnes malades ;
  • Etablir un bilan critique de ces expériences et formuler des objectifs et des recommandations pour le déploiement de la démocratie sanitaire dans les instances de pilotage et de coordination ;
  • Evaluer de façon qualitative, au terme du Plan cancer, les dispositifs de démocratie sanitaire déployés ;
  • Apporter une formation spécifique aux représentants des usagers et à leurs interlocuteurs professionnels (administrateurs ou professionnels de santé et de la recherche) dans un objectif de co-construction des politiques et des actions de lutte contre les cancers.

* Objectif 15: Appuyer les politiques publiques sur des données robustes et partagées

  • Mieux comprendre les inégalités sociales et géographiques face aux cancers ;
  • Renforcer l’évaluation de l’accès et du recours au dépistage organisé ;
  • Faire du dossier communicant de cancérologie (DCC) un outil d’observation et d’évaluation des soins au niveau local, régional et national ;
  • Appréhender les parcours de soins grâce à la “cohorte cancer” ;
  • Développer l’évaluation en économie de la santé ;
  • Mettre à disposition des indicateurs d’évaluation de la lutte contre les cancers ;
  • Conforter la surveillance et l’observation épidémiologiques des cancers à partir des registres ;
  • Sécuriser l’accès aux données et l’interopérabilité tout en assurant la confidentialité ;
  • Valoriser l’observation et les données en permettant leur appropriation et exploitation par le plus grand nombre ;
  • Assurer la synergie des acteurs dans le domaine de l’observation et de l’évaluation.

* Objectif 16: Optimiser les organisations pour une plus grande efficience

  • Afin de conforter la synergie recherche/santé, affirmer l’Inca comme opérateur des ministères de la santé et la recherche dans le champ du cancer ;
  • Renforcer le rôle de pilotage technique et d’animation régulière et décloisonnée des structures de la cancérologie par l’Inca en appui au pilotage stratégique des ministères de la santé et de la recherche ;
  • Associer la mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie (Mildt) aux actions du Plan cancer à mener dans le domaine de la lutte contre les drogues et les conduites addictives, ainsi qu’à leur suivi ;
  • Garantir à l’agence régionale de santé (ARS) un appui régional fort dans le champ de la cancérologie en misant sur le rapprochement des structures ;
  • Structurer l’organisation territoriale de proximité autour de l’objectif de continuité et de globalité des parcours de prise en charge ;
  • Recentrer les missions des cancéropôles sur des champs non couverts par d’autres organisations (émergence de projets dans des thématiques et technologies innovantes et de jeunes équipes, priorités régionales ou interrégionales de recherche incluant sa valorisation) ;
  • A l’issue des cinq années d’existence des huit sites de recherche intégrée sur le cancer (Siric), organiser en 2016 un nouvel appel à candidatures ouvert aux structures précédemment financées ou à de nouveaux projets ;
  • Articuler les actions des Siric et des cancéropôles pour renforcer les forces de recherche sur un territoire donné ;
  • Soutenir le développement des programmes de lutte contre le cancer des agences internationales, notamment leurs volets d’actions envers les pays francophones de l’Afrique subsaharienne et du Sud de la Méditerranée ;
  • Développer des réseaux collaboratifs entre la France et les pays du Sud dans le domaine de la recherche et de la santé publique, en s’appuyant notamment sur les infrastructures développées par les partenaires d’Aviesan Sud (IRD, Institut Pasteur, Fondation Mérieux, etc.) dans les pays ciblés ;
  • Participer activement aux actions de coordination des financeurs internationaux de la recherche sur le cancer et les prolonger avec les pays européens et les Etats-Unis, et avec les pays émergents en proposant des solutions partagées par tous.

* Objectif 17: Adapter les modes de financement aux défis de la cancérologie

  • Identifier et mener les évolutions nécessaires du dispositif réglementaire et tarifaire pour soutenir le développement de la radiologie interventionnelle ;
  • Expérimenter la mise en place de forfaits pour les traitements de radiothérapie pour inciter les établissements à investir dans des techniques innovantes telles que l’hypofractionnement au bénéfice des patients ;
  • Mener plus globalement dans le cadre du comité de réforme de la tarification hospitalière (Coretah) une réflexion dédiée à l’accompagnement des innovations dans le champ de la cancérologie ;
  • Redéfinir les critères d’évaluation et de jugement du caractère innovant et de la valeur ajoutée d’une molécule permettant d’accélérer l’accès des patients aux réelles innovations ;
  • Engager, dans le cadre du Coretah et des travaux sur les nouveaux modes de rémunération dans le cadre conventionnel, une réflexion sur une évolution des modes de financement apte à garantir un parcours fluide et sûr (notamment entre ville et hôpital) et une prise en charge globale (intégrant les soins de support) dans le champ du cancer ;
  • Mettre en oeuvre dans le domaine du cancer une des expérimentations de “tarification au parcours” ;
  • Apporter des solutions aux établissements de santé, de soins de suite et réadaptation, aux unités de soins de longue durée, aux maisons de retraite et aux maisons d’accueil spécialisées, concernant le financement des molécules onéreuses;
  • Accélérer en lien avec les travaux issus du contrat de filière des industries de santé le processus de tarification des actes et traitements innovants validées en pratique clinique afin de permettre le redéploiement des financements d’initiation de l’Inca et de la DGOS vers des actes et dispositifs émergents ;
  • Favoriser grâce au suivi de la qualité des pratiques cliniques, à des critères d’agrément exigeants et aux recommandations de bonne pratique la pertinence des actes et la focalisation des moyens sur les prises en charge conformes aux standards ;
  • Contribuer, grâce aux campagnes d’information sur les dépistages organisés des cancers, à la réduction des actes de dépistage inopportuns par leur nature ou leur fréquence ;
  • Maintenir le principe d’appels à projets libres et compétitifs comme principale modalité de sélection des projets de recherche sur le cancer ;
  • Conforter le suivi scientifique des projets financés ;
  • Développer des outils partagés d’évaluation des projets de la recherche en cancérologie.

EC

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