Millidrop : un univers dans une goutte


Millidrop a présenté mercerdi 29 novembre à l’Institut Pierre-Gilles de Gennes (IPGG) à Paris son appareil de technologie microfluidique. Cet automate sera-t-il incontournable dans les LABM d’ici quelques années ?
 

Par Steven DIAI, publié le 01 décembre 2016

Millidrop représente un succès « à la française » : développé au sein de l’ESPCI (École supérieure de physique et de chimie industrielles), Millidrop en est une émanation. L’entreprise reçoit le soutien de la SATT IDF Innov et est intégrée à l’incubateur de l’ESPCI de l’IPGG. Issue de dix années de recherche au laboratoire de colloïdes et matériaux divisés, Millidrop utilise la technologie microfluidique, qui permet d’effectuer toutes les analyses à l’intérieur d’une goutte. Les micro-organismes sont ainsi mis en suspension dans un milieu de culture. À partir de chaque échantillon contenu dans un simple tube ou dans un puits de microplaques, des gouttelettes sont formées par aspiration et stockées dans un capillaire pouvant en contenir plusieurs milliers. Ceci entraîne une miniaturisation des automates (40x60x55 cm), un haut débit de travail (mille échantillons à la fois), une importante automatisation, qui offrent un gain de temps, l’utilisation de moins de réactifs permet, elle, une réduction des coûts d’exploitation.
 
Afin de progresser sur son offre de diagnostic in vitro, Millidrop collabore également avec des laboratoires cliniques, ce qui lui permet d’avoir accès à des échantillons de patients et de comparer les résultats obtenus entre le Millidrop Analyser et les méthodes standard.
Au-delà du prototype présenté, une deuxième gamme de machines consacrées au diagnostic est déjà en préparation. Elle sera entièrement automatisée et permettra d’identifier simultanément les agents infectieux et les doses d’antibiotiques nécessaires pour les éradiquer. Cette gamme pourra s’insérer au sein des plateformes d’analyses microbiologiques déjà existantes.
 
Pour Laurent Boitard, président de l’entreprise :«  Ce changement d’échelle permet d’imaginer des applications dans des secteurs industriels : alimentaire, santé, environnement… Partout où se trouvent des besoins d’identification ou de compréhension de la flore microbienne. Nous concevons des machines simples, qui s’intègrent dans les plateformes robotisées déjà existantes. »

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