La France va expérimenter des tests de diagnostic rapide en Guinée

Epidémie de virus Ebola

Biologiste infos

La France va expérimenter en Guinée des tests de diagnostic rapide pour Ebola, en particulier celui mis au point par le CEA qui permet une réponse en moins de 15 minutes, a annoncé à l’AFP, le Pr Jean-François Delfraissy, jeudi 13 novembre 2014.

Par Steven DIAI, publié le 17 novembre 2014

La France va expérimenter des tests de diagnostic rapide en Guinée

L’arrivée de tests fiables pour pouvoir réaliser des diagnostics rapides de cette maladie qui a fait environ 5 000 morts en Afrique de l’Ouest, permettrait de « changer la donne », a estimé le coordinateur interministériel des opérations de lutte contre Ebola en France. « Cela changerait la donne d’avoir non pas un résultat en six heures mais en un quart d’heure seulement », a déclaré le Pr Delfraissy lors du point presse hebdomadaire sur Ebola au ministère français de la Santé.

Ces tests seront expérimentés sous l’égide de l’Inserm en novembre par les équipes de MSF et dans le nouveau centre de soin de Macenta, en Guinée forestière, a-t-il précisé à l’AFP, ajoutant qu’il espérait « des données assez fiables sur leur utilisation sur le terrain d’ici début décembre. »

Le nouveau centre de soins de Macenta, géré par la Croix rouge française devrait ouvrir ses portes avec 50 lits « probablement à la fin novembre ». Cette ouverture sera suivie de celles de trois autres centres plus petits ailleurs en Guinée. Le Pr Delfraissy a en outre confirmé l’ouverture, « courant décembre », d’un centre de soins spécifique pour le personnel soignant guinéen atteint par Ebola, près de Conakry, et géré par l’armée française. Il a aussi annoncé la mise en place dans ce pays début février d’un laboratoire sécurisé de type P4 « mobile » de façon à disposer d’un outil de diagnostic proche des centres de soins éloignés de la capitale Conakry (où existe déjà un P4).

Une étude sur les Guinéens qui ont survécu au virus Ebola devrait parallèlement être mise en place « assez rapidement », a indiqué Bernadette Murgue, directrice adjointe de l’Institut de Microbiologie et Maladies Infectieuses (IMMI). Le but est de savoir s’il y a des séquelles cliniques et psycho-sociologiques chez ceux qui ont échappé au virus, a précisé la responsable.

D’après le dernier bilan de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), l’épidémie d’Ebola en cours depuis le début de l’année en Afrique de l’Ouest a touché 10 141 personnes et fait 4 922 morts, principalement en Guinée, Liberia et Sierra Leone.

La rédaction avec l’AFP

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