Beckman Coulter va acquérir la division microbiologie clinique de Siemens

La division microbiologie clinique de Siemens est spécialisée dans l’identification microbienne et dans les tests de sensibilité aux antibiotiques (ID/AST). L’entreprise fonctionne avec une base installée de plus de 6 000 instruments à l’échelle mondiale, et fait partie de la division de diagnostic de Siemens, qui a terminé l’année dernière avec 5 332 milliards de dollars (3 942 milliards d’euros) de revenus.

L’annonce de Beckman Coulter – d’une filiale en propriété exclusive de Danaher – met fin à des mois de spéculation sur l’avenir de la microbiologie clinique de Siemens. En mars, Jean-Luc Bélingard, directeur général de BioMérieux, avait déclaré à Reuters que son entreprise souhaitait faire l’acquisition de cette division de Siemens, et l’agence annonçait, en citant des sources anonymes, qu’il s’agirait d’une opération « d’environ 500 millions de dollars ».

La gamme de produits de microbiologie de Siemens inclut les Instruments MicroScan et consommables MicroScan, ainsi que des solutions de gestion des données. Les systèmes MicroScan sont conçus pour offrir une grande précision et une détection supérieure de résistance émergente. « L’activité de microbiologie clinique sera un excellent complément à l’activité diagnostique de Beckman Coulter. Elle bénéficie d’une solide position et réputation sur le marché », a déclaré Arnd Kaldowski, président de Beckman Coulter Diagnostics, dans un communiqué. « L’ajout des tests ID/AST à nos produits et services existants constitueront l’occasion d’améliorer les offres que nous proposons à nos laboratoires de biologie médicale et mais aussi l’occasion d’améliorer les soins aux patients. » M. Kaldowski a ajouté que cette acquisition élargira le portefeuille de produits de Beckman Coulter avec des systèmes d’analyse différenciée qui élèveront les capacités cliniques de l’entreprise pour ses clients, tout en assurant à l’entreprise une croissance continue.

Les négociations entre Siemens et Beckman Coulter devraient être finalisées au premier trimestre 2015, sous réserve des approbations réglementaires et des autres conditions de clôture habituelles.

Une volonté d’extension dans la biologie délocalisée ?

Plus tôt ce mois, le média Bloomberg rapportait que Siemens cherchait à se recentrer sur son business énergétique et industriel, citant des sources anonymes déclarant que le conglomérat allemand recherchait également à vendre sa base de données hôpital et ses activités IT.

La restructuration des activités du groupe Siemens en mai ajoutait foi à ce discours, en attribuant une plus grande indépendance opérationnelle à ses activités de soins de santé. Joe Kaeser, le directeur général du moment, avait alors insisté sur le fait que cette action ne constituait pas le signal d’une vente massive et qu’il souhaitait simplement accroître leur capacité à répondre à un marché en constante évolution.

Cependant, l’analyste Debbie Wang du Morningstar spéculait au Boston Business Journal que Siemens pouvait encore vouloir se développer dans le diagnostic, disant que la compagnie était l’un des deux acheteurs les plus probables pour Alere.

Le commentaire arriva jusqu’à la direction d’Alere, ce qui conduisit un actionnaire au franc-parler à déclarer publiquement que le développeur de diagnostic en biologie délocalisée avait reçu des offres qu’ils n’avait pas sollicitées, de potentiels acquéreurs stratégiques, l’année écoulée.