Une nouvelle méthode de détection des infections parasitaires intestinales

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Une méthode de détection des infections parasitaires intestinales, appelée mini-Flotac, vient d’être mise au point, selon une publication en ligne du journal Plos One datant du 1er août 2013.

Par Steven DIAI, publié le 21 août 2013

Une nouvelle méthode de détection des infections parasitaires intestinales

Dans les pays à ressources limitées où les parasitoses intestinales sont très répandues, une nouvelle méthode était attendue, avec pour objectif, la réponse à des critères de sensibilité, d’accessibilité et de pertinence du diagnostic.

Une méthode récemment développée pour diagnostiquer directement les parasites intestinaux sur le terrain, appelée mini-Flotac a donc été évaluée par rapport à la méthodologie standard. Elle a été inventée et brevetée par le professeur Giuseppe Cringoli à l’Université de Naples Federico II (Italie).

Des microbiologistes de l’hôpital San Raffaele à Milan (Italie) ont analysé des échantillons de selles de 180 élèves de deux écoles primaires situées en Inde et en Tanzanie, via trois méthodes de diagnostic différentes : une méthode directe de détection d’odeur de frottis fécal, une méthode de concentration au formol-éther (FECM) et la méthode du mini-Flotac. Cette dernière méthode est un dispositif simplifié ayant comme avantage principal d’être facilement réalisé, transporté et transféré dans des laboratoires avec des moyens limités, car aucune centrifugation n’est nécessaire. Le mini-Flotac comprend deux composants physiques, la base et le disque de lecture. Il y a deux chambres de flottaison d’un mL, qui sont conçues pour l’examen optimal de suspensions d’échantillons fécaux dans chaque chambre de flottaison et qui permettent un grossissement maximum de 400 fois. Cette méthode ne nécessite que 10 à 12 min de préparation avant l’analyse au microscope.

Les chercheurs ont détecté des résultats positifs pour une infection parasitaire intestinale chez 72 % des élèves, des infections doubles chez 24 % des élèves, et trois infections ou plus, chez 11 % des élèves. Les parasites intestinaux les plus fréquemment rencontrés étaient Entamoeba coli, E. histolytica/dispar, Giardia intestinalis, l’ankylostome, et Schistosoma mansoni en Tanzanie.

Des différences significatives ont été trouvées dans la détection des infections parasitaires parmi les trois méthodes. Le mini-Flotac était la méthode la plus sensible pour les helminthiases. Elle assurait la détection de ces infections à 90 %, contre 60 % pour la FECM, et seulement 30 % pour la reconnaissance de l’odeur de frottis fécal. Toutefois, la FECM était le plus sensible pour les infections protozoaires intestinales avec un taux de détection à 88 % contre 70 % pour le frottis fécal, et 68 % pour le mini-Flotac.

Les auteurs concluent que le mini-Flotac est une technique alternative valable, sensible et potentiellement peu coûteuse pour le diagnostic des helminthes intestinaux et des protozoaires, et qu’elle pourrait être utilisée sur des échantillons de selles fraîches dans des contextes de ressources limitées, en particulier pour le diagnostic des helminthes.

Source :Journal Plos Onehttp://www.plosntds.org/article/info%3Adoi%2F10.1371%2Fjournal.pntd.0002344

La rédaction