Dépister l'autisme avant un an grâce à une simple prise de sang

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Dans une étude publiée dans l’American Journal of Human Genetics, des chercheurs américains de l’Autism Center of Excellence affirment qu’il est possible de diagnostiquer l’autisme des enfants dès leur plus jeune âge, grâce à une simple prise de sang.

Par Steven DIAI, publié le 14 août 2013

Dépister l’autisme avant un an grâce à une simple prise de sang

L’équipe de chercheurs du Pr Éric Courchesne du département de neurosciences de l’Université de San Diego (Californie), a réalisé une analyse des profils génétiques de 32 enfants autistes. Un travail qui lui a permis d’identifier plusieurs gènes responsables de la maladie et de comprendre la façon dont leur association provoquait ce trouble.« Durant les 4e, 5e et 6e semaines de grossesse, ces gènes dérèglent la production de cellules cérébrales, soit en produisant trop, soit pas assez. La façon dont elles sont connectées entre elles en serait également perturbée », détaille ainsi Éric Courchesne dans la revue scientifique. Et le directeur de recherches d’ajouter : « Nous avons aussi identifié quatre gènes qui forment une signature biologique de l’autisme chez les enfants à partir d’un an. »

Grâce à cette méthode se basant sur l’association des gènes entre eux, le Pr Courchesne espère pouvoir mettre au point bientôt un test qui, à partir d’une simple prise de sang, permettrait de rechercher l’existence de mutations au niveau de ces gènes afin d’identifier une éventuelle forme d’autisme le plus tôt possible dès 1 an. Et le scientifique affirme que son test pourrait être disponible dès l’année prochaine.

L’autisme est un trouble du développement qui apparaît dans la petite enfance, le plus souvent entre 18 et 36 mois. Il se manifeste par des altérations dans la capacité à établir des interactions sociales ou à communiquer et par des troubles du comportement. Selon l’Inserm, 30 000 enfants seraient atteints d’autisme en France. Si la découverte de l’équipe du docteur Courchesne se confirmait, elle permettrait de prendre en charge de manière anticipée les jeunes malades et leur famille et ouvrirait la voie à de nouveaux traitements.

La rédaction avec le Nouvel Observateur

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