Deux ministres donnent le feu vert à l’Oncopole Toulousain

Politique

Biologiste infos

TOULOUSE, lundi 15 juillet 2013 à 10h30 - Marisol Touraine, ministre des Affaires Sociales et de la Santé, et Geneviève Fioraso, ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, se sont rendues

Par Steven DIAI, publié le 17 juillet 2013

Deux ministres donnent le feu vert à l’Oncopole Toulousain

à l’Institut Universitaire du Cancer de Toulouse, sur le site de Langlade. Un rapport interministériel, élaboré par les professeurs Thierry Philip et André Syrota, leur a été remis à cette occasion. Il dresse un état des lieux de la situation et propose des mesures adaptées à l’impasse dans laquelle se trouvait le projet Oncopole en décembre 2012.

En septembre 2001, le site industriel AZF explosait. Trois ans après, Philippe Douste-Blazy, alors ministre de la Santé, décidait de « transformer un lieu de mort en un lieu de vie » grâce à la création d’un Institut de lutte contre le cancer. Début 2013, malgré un investissement d’un milliard d’euros, le projet s’était enlisé. « Aucune solution juridique, budgétaire et de gouvernance n’avait pris forme », souligne Marisol Touraine.

Aboutissement du projet médical et simplification de la gouvernance

Sur le plan médical, l’association des équipes d’oncologie issues de différents centres toulousains cristallisait de véritables tensions. Certains craignaient la perte de visibilité des établissements auxquels ils étaient affiliés. « En réponse à ces inquiétudes, l’IUCT se répartira sur trois sites : les hôpitaux de Purpan et Rangueil, déjà existants, et un troisième en construction, l’Oncopole. Il n’y aura pas de doublon de soins sur ces sites afin qu’ils ne rentrent pas en compétition », souligne Thierry Philip. Quant à l’ONCOMIP, réseau de cancérologie de Midi-Pyrénées, il devrait renforcer le lien entre les établissements publics et le secteur privé.

La gouvernance et le statut juridique de l’IUCT donnaient aussi du fil à retordre ! Jugés trop complexes, ils représentaient une faille dans le projet. Le rapport interministériel a clarifié ce sac de nœuds. Les trois sites seront seulement gérés par une fondation qui s’appuiera sur un directoire présidé par l’actuel directeur général du CHU, Jacques Léglise.

« A présent, le projet est remis sur ses rails », se réjouit Marisol Touraine. « La passerelle qui relie le centre de recherche INSERM et le futur hôpital est un beau symbole architectural de la démarche de coopération entre soignants et chercheurs. » L’IUC Oncopole accueillera ses premiers patients dès avril 2014. « Il s’agit d’un projet d’excellence qui s’inscrit parfaitement dans le plan cancer III annoncé par François Hollande et lancé en 2014. Cependant, l’Agence Régionale de Santé devra être particulièrement vigilante à la cohabitation des sites et devra s’assurer de la bonne gérance de l’Oncopole. »

Sarah Bourhis