Veebot développe un système de ponction veineuse automatisé

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Une équipe de chercheurs basée à Mountain View en Californie a développé un prototype de robot capable d'effectuer tout seul des prélèvements sanguins sur des patients, selon un article paru dans sur le site lefigaro.fr.

Par Steven DIAI, publié le 12 août 2013

Veebot développe un système de ponction veineuse automatisé

La technologie de Veebot se compose d’un robot mobile disposant d’outils conçus pour manipuler les cathéters et d’aiguilles Vacutainer pour prélever du sang. Pour automatiser ces procédures, la société a développé un système unique de visualisation de veine en temps réel qui indique et sélectionne avec précision les meilleurs sites d’insertion. Le bras du patient est en effet posé sur un plateau et passe au travers d’un caisson creux contenant un système infrarouge. Le robot visualise alors les veines, sélectionne la plus irriguée et guide l’aiguille vers la veine grâce à un système d’ultrasons. Selon la société, le prélèvement durerait une minute.

Réduire les erreurs de prélèvement

Plusieurs constats ont motivé l’élaboration d’un tel appareil. Sur son site, Veebot précise tout d’abord que “20-25 % des procédures de ponction veineuse font l’objet d’une erreur manuelle conduisant à de petites blessures (hématome ou veine percée)”. Selon une interview accordée au Figaro, le robot Veebot serait capable de sélectionner la bonne veine, dès la première fois, dans 83 % des cas (17 % d’erreur seulement). Un pourcentage que ses créateurs espèrent monter à 90.

Par ailleurs, deux millions de blessures par piqûres d’aiguilles sont signalés chaque année. Et Veebot estime à “40 à 75 % les blessures par piqûre d’aiguille non signalées”. Le robot permettrait ainsi de diminuer le nombre de ces accidents.

Enfin, les erreurs d’étiquettage des échantillons de sang conduisent chaque année à environ 170 000 événements indésirables dans les hôpitaux (diagnostic interverti, mauvaise prescription), “soit un coût hospitalier de 200 à 400 millions de dollars par an aux Etats-Unis”, souligne la société Veebot. Son robot qui dispose d’un étiquettage automatique des tubes prélevés permettrait donc de réduire les déficits causés par les erreurs pré-analytiques.

Des réactions contrastées

Si le prototype séduit certains à l’idée de ne plus être prélévés par un étudiant infirmier, d’autres redoutent à termes la disparition de ce métier. Mais, comme le précise le site du Figaro, “le robot Veebot n’est pas capable d’accueillir le patient”, ni même de les rassurer en cas d’appréhension ou de peur de la piqure.

Le prototype n’a pas encore été testé sur des humains lors d’essais cliniques, étape indispensable avant son homologation aux Etats-Unis. Quant à son arrivée en France, elle n’est pas pour tout de suite, car le dispositif médical devra être validé par les institutions européennes dans le but d’une éventuelle commercialisation. La société n’a pas souhaité communiquer sur le prix de l’appareil.

Source : Veebot LLC, lefigaro.fr

E.C.

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