Un espoir de traitement de la sclérose latérale amyotrophique

Greffe de cellules souches humaines Biologiste infos PARIS, 11 juin 2013 – Une étude parue dans la revue STEM CELLS Translational Medicine démontre que des cellules souches pluripotentes humaines induites (CSPHI) greffées dans la moelle épinière d’un rat atteint de sclérose latérale amyotrophique (SLA) se différencient en cellules présentant un phénotype neuronal. La SLA se […]

Par Steven DIAI, publié le 11 juin 2013

Un espoir de traitement de la sclérose latérale amyotrophique

Greffe de cellules souches humaines

Biologiste infos

PARIS, 11 juin 2013 – Une étude parue dans la revue STEM CELLS Translational Medicine démontre que des cellules souches pluripotentes humaines induites (CSPHI) greffées dans la moelle épinière d’un rat atteint de sclérose latérale amyotrophique (SLA) se différencient en cellules présentant un phénotype neuronal.

La SLA se caractérise par la dégénérescence et la mort des motoneurones, ce qui entraîne une défaillance des muscles respiratoires, la paralysie, et trois à cinq ans après le diagnostic, le décès du patient.

L’équipe de recherche, composée de scientifiques de l’INSERM, de l’Université Paris-Sud, de l’Institut Pasteur et de la Hannover Medical School en Allemagne, a voulu comprendre quels effets pouvaient avoir des progéniteurs neuronaux dérivés de CSPHI sur la SLA. Elle a donc analysé le devenir de ces progéniteurs neuronaux après une greffe préalable de CSPHI dans la moelle épinière de rats atteints de SLA. L’idée était de tester in vivo la survie de ces progéniteurs et d’étudier leur différenciation dans les 60 jours suivant la greffe. Les auteurs ont constaté que les progéniteurs neuronaux survivaient et se différenciaient en neurones à partir du 30e jour. Cette différenciation a pu être prouvée au 60e jour par l’expression du marqueur neuronal MAP-2.

En plus d’aider au remplacement des motoneurones déjà perdus, la greffe de progéniteurs neuronaux dérivés de CSPHI pourrait également avoir un effet bénéfique sur la lutte contre la dégénérescence et la mort des motoneurones restants, selon le Pr Roland Pochet, du laboratoire d’histologie générale, de neuroanatomie et de neuropathologie de l’Université libre de Bruxelles, qui a dirigé l’équipe de recherche. Ces résultats sont très encourageants car à l’heure actuelle, il n’existe aucun traitement efficace contre la SLA.

Source : Popescu et al.  Neural progenitors derived from human induced pluripotent stem cells survive and differentiate upon transplantation into a rat model of amyotrophic lateral sclerosis. Stem Cells Translational Medicine, Mars 2013; 2(3):167-74.

Camille Aulas

Crédit photo : © alexfiodorov – Fotolia.com

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