Le dépistage du VIH « Au labo sans ordo » généralisé

L’expérimentation « Au labo sans ordo », qui permet un dépistage du VIH dans les laboratoires de ville sans ordonnance et sans avance de frais est généralisée dans le PLFSS 2022, adopté en lecture définitive le 29 novembre dernier.

Publié le 07 décembre 2021

Le dépistage du VIH « Au labo sans ordo » généralisé

Depuis le 1er juillet 2019, l’expérimentation ALSO (Au labo sans ordo) propose un dépistage du VIH sans ordonnance et sans frais dans tous les laboratoires de biologie médicale (LBM) de la ville de Paris et des Alpes-Maritimes. Sa généralisation est désormais actée, étant intégrée au projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2022, adopté en lecture définitive à l’Assemblée Nationale le 29 novembre 2021. L’opération ALSO est également intégrée à l’action 13 de la feuille de route Santé sexuelle 2021-2024 présentée le premier décembre 2021, à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le sida. Déclinée en 30 actions, elle se fixe notamment pour objectif « l’éradication de l’épidémie de VIH/sida à l’horizon 2030 ». Dans ce cadre, la généralisation du dispositif ALSO à tout le territoire doit « augmenter de manière significative la couverture du dépistage du VIH pour réduire le délai entre l’infection et le diagnostic et casser les chaînes de contamination ». En effet, entre juillet 2019 et décembre 2020, cette nouvelle offre a contribué à une augmentation nette du dépistage en laboratoire dans les deux départements, de +16,8 % à Paris, et de +3,7 % dans les Alpes Maritimes. La généralisation du dépistage gratuit et sans ordonnance en LBM s’accompagnera notamment de l’ajout de commentaires adaptés dans les comptes-rendus des examens de biologie médicale « avec pour les résultats négatifs un rappel des recommandations de dépistage en vigueur et une incitation forte à rentrer dans un parcours de suivi en santé sexuelle ». Dès 2022 des outils de communications adaptés seront mis à dispositions dans les salles d’attente des LBM, et en 2023 l’intégration des IST dans le dispositif ALSO sera expérimenté pour être, le cas échéant, généralisée en 2024.

N.B.S.