Une baisse de 110 millions des actes en 2022

Pour respecter le protocole 2019-2022, une baisse de la cotation des actes de biologie médicale inscrits à la nomenclature sera appliquée début janvier 2022. Ces modifications de la NABM incluront l’introduction d’un forfait post-analytique. 

Publié le 24 novembre 2021

Une baisse de 110 millions des actes en 2022

Selon la consommation de l’enveloppe de routine du présent Protocole d’accord (2019-2022), et les prévisions d’activité de la CNAM, « il apparait un excédent de dépenses de l’ordre de 110 millions d’euros en année pleine » explique Lionel Barrand, président du syndicat Les Biologistes Médicaux. Les syndicats représentatifs de la profession se sont donc accordés sur une baisse de la NABM en 2022, sur les actes de biologie courante. L’UNOCAM (union nationale des organismes complémentaires d’assurance maladie) a rendu un avis favorable sur ce sujet le 23 novembre 2021. « Cette baisse sera effective début janvier 2022, la date n’est pas encore complètement fixée » précise François Blanchecotte, président du Syndicat des biologistes (SDB).

 

Forfait post-analytique

« Un point important à noter est que nous avons obtenu l’introduction du forfait post-analytique, validé dans cette modification de la NABM » se réjouit Lionel Barrand. Ce forfait issu d’un rééquilibrage entre le pré-analytique et le post-analytique, à enveloppe constante, « valorise le travail post-analytique du biologiste, et est économiquement plus en réalité avec notre réalité économique et nos charges fixes » décrypte le biologiste.

 

A quand l’ouverture des négociations pour le prochain protocole d’accord ?

« Nous espérons commencer ces discussions avant la fin de l’année » projette François Blanchecotte. « Il faudrait tout remettre à plat et revisiter la convention médicale qui date de 1993 » affirme-t-il. Et de fait, de nombreux sujets seront à aborder dans ces négociations : “il faudrait favoriser l’entrée des actes innovants dans la nomenclature, ajouter la télé-expertise, perenniser le Ségur du numérique avec un forfait d’accompagnement au numérique” détaille le président du SDB. Sans oublier “la pertinence des actes, la maitrise médicalisée… et toutes ces questions essentielles pour l’avenir de la profession, que j’espère que nous aurons le temps d’aborder dans un contexte de rapidité lié aux élections présidentielle” complète Lionel Barrand

N.B.S.

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