Vers un accord avec la Cnam ?

Les représentants de la profession ont rencontré Nicolas Revel, Directeur de la Cnam fin décembre. Ses nouvelles propositions pourraient-elles permettre de sortir de l’impasse ?

Publié le 07 janvier 2020

Vers un accord avec la Cnam ?

Alors que les quatre syndicats représentatifs des biologistes (Syndicat des biologistes – SDB, Syndicat des jeunes biologistes médicaux – SJBM, Syndicat des laboratoires de biologie clinique – SLBC, Syndicat national des médecins biologistes – SNMB) ainsi que la FNSIP-BM (Fédération nationale des syndicats d’internes en pharmacie et biologie médicale) et l’APBM (Association pour le progrès de la biologie médicale) alertaient début décembre sur l’absence de retour des pouvoirs publics, et craignaient de devoir fermer les laboratoires à partir du 25 décembre, une réunion s’est finalement tenue entre les syndicats et Nicolas Revel, directeur de la Cnam, le 18 décembre dernier. « La Cnam a fait un pas vers nous, nous commençons à voir le bout du tunnel » témoigne Lionel Barrand, président du SJBM. Les nouvelles propositions, détaillées dans un communiqué du SDB, sont les suivantes : une enveloppe 2020 à 3 751 millions d’euros (soit 20 millions d’euros de plus que la proposition précédente), avec une augmentation de +0,40% en 2020, +0,50% en 2021 et +0,60% en 2022 et un objectif de maîtrise médicalisé de 20, 30 et 40 millions pour les trois prochaines années. « Les points clés de cette réunion seront fixés par un document que nous devons remettre à la Cnam mercredi matin » précise François Blanchecotte, président du SDB.  « Nous espérons ensuite pouvoir signer un accord fin janvier » ajoute-t-il. « Nous ne sommes pas entièrement satisfaits, mais les garanties minimums sont présentes » nuance Lionel Barrand. Parmi les points sensibles encore en négociation, l’augmentation prévisibles des volumes de certains tests inscrits à la nomenclature comme le test HPV pour le dépistage du cancer du col de l’utérus figure en bonne place. « Les modalités de calculs restent à trouver, mais si l’augmentation des volumes devient exponentielle il serait légitime que l’Assurance maladie supporte une partie du coût » affirme le président du SJBM. Il est également question « de sortir les actes innovants de l’enveloppe globale, avant d’être ré-intégrés lorsque les dépenses seront stabilisées » détaille François Blanchecotte. Enfin, concernant la biologie délocalisée, « tout reste à définir » déclare le président du SDB, les contours de cette disposition, inscrite dans la LFSS 2020, restant très « flous », renchérit Lionel Barrand.

NBS