Le SDB s’insurge contre la suppression de règles prudentielles pour les laboratoires

A l’occasion du 10ème anniversaire de l’Autorité de la concurrence, le premier ministre annonce vouloir réduire les contraintes encadrant les LBM afin de favoriser la libre concurrence et baisser le prix des examens de biologie. Le Syndicat des biologistes (SDB) a immédiatement réagi contre cette mesure qu’il estime contraire à l’intérêt des patients.

Publié le 11 mars 2019

Le SDB s’insurge contre la suppression de règles prudentielles pour les laboratoires

« Nous travaillerons avec les laboratoires d’analyse médicale pour leur permettre de baisser leurs prix, en levant des contraintes, comme celle de réaliser l’essentiel des analyses sur place » déclare Édouard Philippe lors de son discours du 5 mars dernier à l’occasion de la célébration de l’anniversaire de l’Autorité de la concurrence. Selon le SDB, cette mesure aurait pour conséquences non seulement « la fin de l’exercice libéral et de l’indépendance de la profession mais surtout la réduction drastique de l’offre de soins sur le territoire, fragilisant encore les français les plus faibles ».

 

Le syndicat indique que l’économie réalisée se ferait non pas en pouvoir d’achat pour les français mais en économie de remboursement pour la sécurité sociale, et met en regard les efforts de maîtrise de dépenses effectués par la profession ces dernières années, entre restructurations, démarche d’accréditation et système régulé prix-volume. « Nous ne comprenons pas la logique du Premier ministre et de Bercy qui croient qu’en supprimant certaines règles prudentielles pour les laboratoires, les Français auront plus de pouvoir d’achat. Ils vont surtout ne plus avoir de choix, et ne plus avoir d’offre de soins de proximité de qualité » explique François Blanchecotte, président du SDB. Le syndicat a donc annoncé vendredi 8 mars avoir écrit au Premier ministre « pour lui demander un rendez-vous et expliquer en quoi il est légitime que la biologie médicale soit encadrée par des exigences médicales et non commerciales ». Il demande l’appui d’Agnès Buzyn « dans ce combat pour une biologie médicale de proximité, de qualité et pertinente ».

 

NBS