Le point sur les épidémies de grippe, de gastro-entérites et de bronchiolites

Virologie

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L’Institut de veille sanitaire (InVS), dans le cadre de ses missions de surveillance, de vigilance et d’alerte dans le domaine des épidémies saisonnières, a analysé les données de surveillance de la grippe, des bronchiolites et des gastro-entérites aiguës issues de son réseau de partenaires.

Par Steven DIAI, publié le 29 mars 2016

Le point sur les épidémies de grippe, de gastro-entérites et de bronchiolites

Concernant la grippe, le dernier point a été réalisé le 23 mars 2016. L’ensemble des indicateurs montre une persistance de l’augmentation. L’activité grippale est en phase ascendante dans la plupart des régions. Pour autant, le pic n’est toujours pas atteint. L’épidémie est liée majoritairement au virus de type B et sans signe apparent de gravité. Les enfants sont les plus particulièrement touchés.

Depuis la semaine 40 de l’année 2015, semaine de reprise de la surveillance :

► En médecine ambulatoire, 1635 virus grippaux ont été détectés dont 27 % de virus de type A (25 % A(H1N1)pdm09, 1 % A(H3N2), 1 % non sous-typés) et 73 % de virus de type B (69 % de virus B/Victoria, 1 % de virus B/Yamagata et 3 % sans détermination de lignage).

► En milieu hospitalier, 7 517 virus grippaux ont été détectés : 35 % de type A et 65 % de type B.

Crédit photo : InVS

Concernant l’épidémie de gastro-entérites, l’activité des services d’urgence hospitaliers pour gastro-entérite aiguë (GEA) est en augmentation par rapport aux semaines précédentes, en particulier chez les enfants de moins de 5 ans. L’activité observée cette année est supérieure à celle observée à la même période de la saison 2013-2014 et elle est proche de celle observée à la saison 2014-2015. En médecine générale, les consultations pour GEA se multiplient également.

Depuis le début de la semaine 45 (02/11/2015), des échantillons ont été reçus au Centre National de Référence des virus entériques pour 162 foyers de gastro-entérites, survenus majoritairement en maison de retraite (62 %). Un norovirus a été identifié dans la majorité (81 %) des foyers pour lesquels des résultats virologiques définitifs sont disponibles au CNR (N=139). Le variant GGII17 est prédominant cette saison. À noter depuis 2 semaines, la survenue de nombreuses toxi-infections alimentaires collectives (TIAC) à norovirus suite à la consommation d’huitres.

Crédit photo : InVS

Concernant l’épidémie de bronchiolite 2015-2016, l’InVS signale que comparativement aux épidémies des deux saisons précédentes 2013-14 et 2014-15, l’épidémie de cet hiver a été « plus précoce, de plus grande ampleur engendrant un nombre d’hospitalisations plus important, avec une proportion de cas hospitalisés cependant plus faible, avec une diffusion régionale classique touchant d’abord le Nord puis le Sud. » Le dernier point sur cette épidémie date du 2 mars 2016.

Source : InVS

La rédaction

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