Maladie de Parkinson : un biomarqueur sanguin pour prédire les déficiences cognitives ?

Maladie de Parkinson

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PARIS, 27 septembre 2013 – Les teneurs plasmatiques en certains lipides impliqués dans le métabolisme des céramides constitueraient un marqueur de risque de déficiences cognitives

Par Steven DIAI, publié le 27 septembre 2013

Maladie de Parkinson : un biomarqueur sanguin pour prédire les déficiences cognitives ?

sévères et de démence chez les patients atteints de la maladie de Parkinson, d’après une étude récemment publiée dans Plos One.

Actuellement, aucun marqueur biologique ne permet d’identifier ni les patients qui développeront la maladie de Parkinson ni ceux qui seront atteints de démence par la suite. La mutation du gène codant pour la glucocérébrosidase (GBA), qui métabolise le glucosylcéramide en glucose et céramide, est le facteur de risque le plus répandu de la maladie de Parkinson. Les porteurs d’une mutation GBA présentent un risque de développer la maladie plus précocement, et sont également plus souvent sujets à des déficiences cognitives et à une démence. Par ailleurs, cette mutation altère le métabolisme des lipides spécifiques comme les céramides et les glucosylcéramides.

Les scientifiques ont testé l’hypothèse selon laquelle les taux de ces lipides seraient également affectés chez les malades non porteurs de la mutation GBA, et que ces concentrations seraient, de surcroît, associées à un plus grand risque de troubles cognitifs.

Les auteurs ont étudié les concentrations en céramides, monohexosylcéramides et lactosylcéramides chez 26 patients atteints de la maladie de Parkinson sans déficiences cognitives, chez 26 autres patients souffrant, eux, de capacités cognitives amoindries ou de démence, et enfin, chez cinq patients sains. Toutes les concentrations lipidiques se sont révélées plus élevées chez les malades de Parkinson que chez les patients sains. Parmi les malades, les taux de céramides C16:0, C18:0, C20:0, C22:0, C24:1 et les teneurs en monohexosylcéramides C16:0, C20:0 et C24:0 étaient significativement plus hauts chez les patients atteints de troubles cognitifs que chez les autres.

Les auteurs concluent que le métabolisme des céramides et des monohexosylcéramides est effectivement altéré dans le cas d’une maladie de Parkinson sans mutation GBA. Par ailleurs, des concentrations plasmatiques élevées en ces lipides spécifiques sont significativement associées à de moindres capacités cognitives. Ils rappellent cependant la nécessité d’études supplémentaires sur un échantillon de personnes plus large afin de confirmer ces premiers résultats.

Source : Mielke MM et al. Plasma ceramide and glucosylceramide metabolism is altered in sporadic Parkinson’s disease and associated with cognitive impairment: a pilot study. Plos One. 2013;8(9):e73094.

C.A.

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