e-SIN doit encore faire ses preuves

Infections nosocomiales Biologiste infos PARIS, 16 avril 2013 – Le signalement électronique des infections nosocomiales (e-SIN) est à l’épreuve du terrain depuis fin 2011. Un progrès considérable mais qui en appelle d’autres d’après le bilan tiré lors de la Journée de l’Institut de veille sanitaire (JInVS) le 11 avril dernier. Le système d’alerte des infections […]

Par Steven DIAI, publié le 16 avril 2013

e-SIN doit encore faire ses preuves

Infections nosocomiales

Biologiste infos

PARIS, 16 avril 2013 – Le signalement électronique des infections nosocomiales (e-SIN) est à l’épreuve du terrain depuis fin 2011. Un progrès considérable mais qui en appelle d’autres d’après le bilan tiré lors de la Journée de l’Institut de veille sanitaire (JInVS) le 11 avril dernier.

Le système d’alerte des infections nosocomiales est initialement apparu comme une nécessité à la fin des années 1990. Dès le départ, l’objectif était de détecter des évènements inhabituels, de soutenir leur investigation et leur contrôle et de fournir des recommandations et des retours d’expérience.

Ce système s’est révélé être un succès (1 600 évènements signalés chaque année) mais a montré quelques limites : des démarches administratives excessives, un circuit de signalement compliqué de par la multiplicité des institutions (établissements de santé, autorités sanitaires régionales, experts, Institut de veille sanitaire, Ministère de la santé…), des délais de traitement souvent trop longs, une traçabilité imparfaite…

L’ère du numérique tombe à pic. Il aura fallu trois ans de travail (2007-2011) pour développer e-SIN, « un outil au service du système de signalement des infections nosocomiales et de ses acteurs pour améliorer leur adhésion, son efficience et sa plus-value ». L’objectif est d’obtenir une meilleure couverture, plus de réactivité et d’efficacité, un accompagnement, ainsi qu’un retour d’expérience et une sécurité accrus.

Le télésignalement est finalement mis en place fin 2011. En deux ans, il permet d’obtenir une meilleure coordination de réponse, une réactivité plus rapide, et ce sans perte d’acquis. Mais ces deux premières années de service montrent aussi quelques lacunes : le certificat de sécurité provoque des soucis informatiques, la couverture du système n’est pas améliorée, le gain en efficience n’est pas à la hauteur des espérances. Quant au retour sur expérience et à l’accompagnement des établissements de santé, ils n’accusent pour l’heure aucun progrès.

Des conclusions qui donnent des pistes pour l’avenir. Le niveau d’équipement des établissements, la sensibilisation des utilisateurs à l’utilité du système, l’amélioration du système en lui-même… Autant de points à travailler. Une enquête de satisfaction est d’ailleurs en cours pour savoir ce qu’en pensent les utilisateurs.

Source : InVS

Elodie Barakat

Crédit photo : ©InVS