Le diagnostic pré-implantatoire après fécondation in vitro n’introduit pas de risque supplémentaire pour l’enfant

Recherche Biologiste infos PARIS, 21 mars 2013 – Invitée à l’Académie de médecine, Maryse Bonduelle (Center for Medical Genetics, Universitair Ziekenhuis Brussel, Belgique) a présenté des études sur la santé des enfants nés après un diagnostic pré-implantatoire (DPI). Dans sa dernière étude parue en 2012 dans Human Reproduction, elle montre que l’état de santé générale […]

Par Steven DIAI, publié le 21 mars 2013

Le diagnostic pré-implantatoire après fécondation in vitro n’introduit pas de risque supplémentaire pour l’enfant

Recherche

Biologiste infos

PARIS, 21 mars 2013 – Invitée à l’Académie de médecine, Maryse Bonduelle (Center for Medical Genetics, Universitair Ziekenhuis Brussel, Belgique) a présenté des études sur la santé des enfants nés après un diagnostic pré-implantatoire (DPI). Dans sa dernière étude parue en 2012 dans Human Reproduction, elle montre que l’état de santé générale des enfants nés après fécondation in vitro avec micro-injection (FIV ICSI) est comparable à celui des enfants ayant subi un DPI.

Le DPI permet de détecter des anomalies génétiques par biopsie sur les embryons au stade 4 à 8 cellules conçus après FIV afin de sélectionner les embryons à réimplanter. Cette intervention majeure introduite avec peu d’informations sur l’humain, a conduit à la nécessité de mener plusieurs études.

L’étude prospective coordonnée par Maryse Bonduelle visait à déterminer si la biopsie sur les embryons telle qu’effectuée dans le cadre d’un DPI impactait la santé des enfants jusqu’à leur deux mois. Pour cela, l’état de santé de 995 enfants nés après DPI a été comparé à celui de 1507 enfants nés après FIV ICSI à partir de questionnaires remplis par les parents et d’un examen médical des enfants à deux mois. Aucune différence significative n’a été observée en termes de prématurité, de poids de naissance, de mortalité périnatale, d’hospitalisation néonatale ou de malformations. La chercheuse a tout de même noté que les grossesses multiples après FIV ICSI comportent plus de risques de petits poids de naissance que les grossesses multiples après un DPI.

Les enfants ont été réexaminés à 2 ans. Leur santé générale est toujours comparable : ils ont le même développement moteur, psychosocial et socio-émotionnel, la même façon de grandir et le même apprentissage du langage. Selon Maryse Bonduelle, il resterait tout de même à comparer l’état de santé des enfants nés après DPI à l’état de santé de ceux conçus naturellement.

Source : Desmyttere S et al : Neonatal follow-up of 995 consecutively born children after embryo biopsy for PGD. Hum Reprod. 2012, 27(1):288-93.

Camille Aulas

Crédit photo : Camille Aulas

Dans la même rubrique