La biologie médicale en bloc contre une nouvelle baisse des tarifs

Protestation Biologiste infos La totalité des syndicats et réseaux de laboratoires de biologie médicale s’est réunie en octobre en plateforme d’exercice professionnel (PEP), pour protester contre les 150 millions d’économies imposées au secteur par le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2013.   « Nos chiffres d’affaires sont aujourd’hui négatifs », a […]

Par Steven DIAI, publié le 10 octobre 2012

La biologie médicale en bloc contre une nouvelle baisse des tarifs

Protestation

Biologiste infos
La totalité des syndicats et réseaux de laboratoires de biologie médicale s’est réunie en octobre en plateforme d’exercice professionnel (PEP), pour protester contre les 150 millions d’économies imposées au secteur par le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2013.
 
« Nos chiffres d’affaires sont aujourd’hui négatifs », a déclaré en conférence de presse, François Blanchecotte. Le président du Syndicat des biologistes a dénoncé une 7e baisse consécutive des tarifs, non compensée cette année par l’augmentation des volumes, alors que la profession s’estime fragilisée par les efforts consentis pour les accréditations. « On n’a plus le choix, on risque de devoir licencier », a-t-il averti, en évoquant une « casse sociale » qui pourrait atteindre jusqu’à 8 000 salariés sur les 40 000 à 45 000 que comptent les laboratoires français. « Le point de rupture, c’est maintenant (…) Si les baisses de tarifs continuent, la biologie médicale telle qu’elle existe ne sera plus possible, et toute nouvelle baisse se traduira par une diminution du service rendu », a renchéri Richard Fabre, président du réseau Labster.
 
Réclamant des négociations rapides avec le ministère de la santé et la Caisse nationale de l’assurance maladie des travailleurs salariés (CNAMTS), les biologistes sont prêts à agir pour être entendus. Didier Benchetrit, président du Syndicat de biologie libérale européenne, a évoqué l’arrêt des télétransmissions, la fermeture des laboratoires pendant les sessions parlementaires du PLFSS et, en dernier ressort, une campagne de communication sur la destruction de la biologie de proximité. Des actions « plus dures », non précisées, ne sont pas exclues. Les laboratoires souhaitent que soient enfin pris en compte leur « nature entrepreneuriale » et leurs « véritables coûts ». Ils réclament une visibilité à cinq ans de l’enveloppe allouée à la biologie médicale et une « rénovation rationnelle » de la nomenclature des actes.
 
Tra-My Ngouanesavanh
 
Crédit photo : Tra-My Ngouanesavanh
Sur la photo : Richard Fabre et Thierry Bouchet
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