Les techniciens de laboratoires en grève le 18 mai

Une mobilisation des techniciens de laboratoire hospitaliers est prévue le 18 mai. Reconnaissance et revalorisation salariale sont au cœur de leurs revendications. « Malgré toujours plus d’efforts et d’autant plus depuis un an, la reconnaissance du métier de technicien(ne) de laboratoire médical n’est toujours pas annoncée au lendemain de la présentation du plan de revalorisation des carrières hospitalières par le ministère des solidarités et de la santé » regrette le rassemblement des Techniciens de Laboratoires Hospitaliers de France dans une pétition adressée au Ministre des Solidarités et de la Santé Olivier Véran. Lancée il y a un mois, cette pétition compte aujourd’hui plus de 6500 signataires.

Les « oubliés » du Ségur de la Santé

De fait, tout comme les diététiciens et les préparateurs en pharmacie, les techniciens de laboratoires ne figurent pas dans le second volet du Ségur de la Santé sur la revalorisation des carrières des professionnels paramédicaux présentée le 12 avril dernier par le Gouvernement. Ces accords prévoient la revalorisation des carrières de plus de 500 000 professionnels, et doivent entrer en vigueur au premier octobre 2021 pour la Fonction Publique Hospitalière et en début d’année 2022 pour la Fonction publique territoriale, Fonction publique d’État et le secteur privé (lucratif et non-lucratif). Ils concernent les aides-soignants, les infirmiers, les infirmiers spécialisés, les cadres de santé, les kinésithérapeutes, les manipulateurs radio, les ergothérapeutes, les orthoptistes, les orthophonistes, les psychomotriciens ou encore les pédicure-podologues, mais les techniciens de laboratoires ne sont pas cités. Ces derniers sont pourtant « des acteurs essentiels de la lutte contre la crise ! Et parce qu’ils ne sont pas en contact direct avec les patients, ils ne bénéficieraient des mêmes acquis du Ségur contrairement à leurs collègues infirmiers, aides-soignants, …. Rappelons que cette profession est en attente d’une réingénierie de leur diplôme qu’on leur promet depuis plus de 20 ans » s’indigne le SNBH (Syndicat National des Biologistes des hôpitaux) dans un communiqué de soutien publié le 17 mai.