Des avancées sur la réponse immunitaire précoce

La réponse immunitaire innée dans les 24 à 48h suivant un contact avec le virus SARS-CoV-2 a été caractérisée dans une étude publiée dans le Journal of Experimental Medicine.

Publié le 02 février 2021

Des avancées sur la réponse immunitaire précoce

Selon cette étude menée en collaboration entre les équipes Inserm d’Ali Amara, virologue, et Vassili Soumelis, immunologiste à l’Institut de Recherche Saint-Louis (Université de Paris/Inserm/AP-HP), le SARS-CoV-2 induit une activation efficace et complète des cellules plasmocytoïdes pré-dendritiques, utilisées comme modèle de cellules immunitaires innées. Celles-ci produisent alors des quantités importantes d’interféron-alpha et se différencient en cellules dendritiques capables d’activer les lymphocytes T. « Cette activation des cellules plasmocytoïdes pré-dendritiques est partiellement inhibée par l’hydroxychloroquine, ce qui inciterait à la prudence dans l’utilisation de cette molécule » préviennent les chercheurs. Par ailleurs, une seconde partie du travail réalisée en collaboration avec l’équipe de Jean-Laurent Casanova de l’Institut Imagine (Inserm/université de Paris/AP-HP) et de la Rockefeller University à New-York a permis de montrer que la réponse des cellules plasmocytoïdes pré-dendritiques est dépendante des molécules UNC93B et IRAK-4, deux molécules importantes de l’immunité innée antivirale. « L’étude suggère que le système immunitaire est naturellement armé pour répondre au SARS-CoV-2 et que des défauts dans la réponse des cellules plasmocytoïdes pré-dendritiques, notamment dans la production précoce d’interféron-alpha, pourraient contribuer à l’évolution de l’infection vers une forme grave » concluent les auteurs.

NBS