Lancement de la filière nationale du Diagnostic In Vitro

Industrie du DIV

Le secteur du Diagnostic In Vitro, particulièrement mobilisé pendant la crise sanitaire Covid-19, s’organise en filière nationale pour accompagner son développement.

Publié le 30 septembre 2020

Lancement de la filière nationale du Diagnostic In Vitro

Les pôles de compétitivité santé Eurobiomed, Lyonbiopôle et Medicen Paris Région, en partenariat avec le Syndicat de l’industrie du Diagnostic in vitro (SIDIV) ont annoncé le lancement de la filière nationale du diagnostic in vitro le 22 septembre 2020. Celle-ci constitue un acteur économique majeur en France, avec un marché français de 1,6 milliards d’euros pour un peu plus de 120 entreprises, comprenant des grands groupes, des PME et des start-up, réparties pour 59% d’entre elles en régions. 86% du chiffre d’affaire est réalisé à l’export. Le secteur fait montre d’un dynamisme important avec 11% du CA investi en R&D et en innovation. Souffrant d’un manque de visibilité avant la crise sanitaire de la Covid-19, les acteurs du diagnostic in vitro se sont fortement mobilisés durant celle-ci, avec le développement de 31 tests PCR, 21 tests de sérologie automatisée et 15 tests rapides.

 

Les promoteurs de cette filière nationale ont précisé les cinq défis prioritaires identifiés au cours d’un webinaire de lancement le 25 septembre 2020.

  • Favoriser l’accès au marché, dans le contexte réglementaire français et européen, en travaillant notamment sur la question du remboursement
  • Encourager les collaborations entre acteurs de la recherche, médicaux et industriels, qu’ils soient du domaine privé ou public
  • Promouvoir de nouveaux usages, tels que ceux du numérique ou encore des diagnostics rapides et délocalisés
  • Développer une filière souveraine afin d’améliorer la capacité de réaction à de futures crises sanitaires
  • Accompagner les entreprises du secteur dans leur croissance.

 

« Nous le voyons bien, pour bénéficier de biomarqueurs robustes, nous avons besoin des investisseurs privés qui ont la capacité de développer des études prospectives ou rétrospectives à large échelle pour la validation de l’utilité clinique. Le problème est qu’il ne peut y avoir de développement sans remboursement en France, ce qui pose la question des levées de fond par rapport aux concurrents étrangers », souligne le Pr Fabrice André, directeur de la recherche de l’institut Gustave Roussy. « Lors de la crise de la Covid-19, la filière a fourni des efforts considérables pour nous permettre d’atteindre plus d’un million de tests par semaine. Cela n’aurait pas pu se faire sans l’industrialisation », estime le Pr Bruno Lina, virologue aux hospices civils de Lyon et membre du conseil scientifique chargé de conseiller le gouvernement pendant la crise. La Direction Générale des Entreprises a montré son soutien à cette initiative, tout en annonçant la possible intégration de la filière au CSF-Santé (Comité stratégique de filière des Industries et Technologies de Santé).
La filière du diagnostic in vitro s’est dotée d’un comité de pilotage comprenant les trois pôles de compétitivité, le SIDIV et cinq entreprises : bioMérieux, HalioDx, MagIA diagnostics, Stago et Stilla technologies.

 

NG

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