Les internes s’intéressent au grand âge

Santé publique

Onze fédérations d'étudiants en santé apportent leur contribution aux travaux sur le grand âge. Leurs propositions insistent sur la formation et les coopérations interprofessionnelles.

Publié le 18 juin 2020

Les internes s’intéressent au grand âge

La Fédération Nationale des Syndicats d’internes en Pharmacie et en Biologie Médicale (FNSIP-BM) s’associe à dix autres associations d’étudiants en santé pour contribuer à la réflexion sur le grand âge.
Avec comme objectif de faire évoluer les professions qu’elles représentent, les associations publient 33 propositions s’intéressant particulièrement à la formation des professionnels de santé ainsi qu’à la prévention pour le patient âgé. Elles mettent également en avant l’évolution qu’elles souhaitent pour l’exercice de leurs métiers, notamment à travers une accélération des coopérations interprofessionnelles.
« Ensemble, nous avons la volonté de repenser le système de santé pour qu’il prenne en charge de manière plus optimale la dépendance, par une approche décloisonnée du parcours de soin. Une conviction que la crise sanitaire n’a fait que renforcer, souligne le communiqué des associations. Ensemble, nous souhaitons voir évoluer la prise en charge des personnes âgées et dépendantes, par un véritable accompagnement sécurisé et coordonné ».

 

33 propositions

Parmi les différentes propositions, figure notamment la demande d’améliorer la compensation financière de l’activité des professionnels de santé au domicile des personnes en perte d’autonomie en modifiant le financement des actes et le forfait de déplacement et de favoriser la prise en charge globale à domicile des personnes âgées. Les associations réclament de nouveaux modes de collaboration interprofessionnelle pour une meilleure prise en charge du patient en favorisant le dépistage de la fragilité chez tout individu dès l’âge de 55-60 ans, en systématisant l’évaluation de l’état nutritionnel du patient âgé, en donnant accès aux données biologiques afin de permettre d’être réactif face au traitement, en valorisant le rendu de résultats par le biologiste médical.
Le texte prône également le développement de nouvelles compétences en lien avec la coordination du parcours des personnes en perte d’autonomie afin de pallier le manque de médecins coordonnateurs dans ces structures. « Il est important de renforcer le lien entre l’exercice libéral et les structures médico-sociales au bénéfice des patients », insistent les associations qui souhaitent également que soit mise en place une approche multidisciplinaire dans la revue des traitements médicamenteux pour mettre en place une pharmacothérapie adéquate et rationnelle, en assurant la qualité et la sécurité des prescriptions des patients âgés.

Nat. B-S.