Un partenariat entre LBM et laboratoires vétérinaires ?

Les laboratoires vétérinaires proposent aux autorités sanitaires leur aide à la réalisation des tests de dépistage du Covid-19. Une initiative soutenue par l’Académie vétérinaire de France, les Académies de médecine et de pharmacie et le SDB.

Publié le 03 avril 2020

Un partenariat entre LBM et laboratoires vétérinaires ?

Les producteurs français de réactifs vétérinaires offrent leurs services pour la réalisation de tests de dépistage du Covid-19 chez l’homme. L’Académie vétérinaire de France (AVF) « salue et soutien » cette démarche et « demande instamment aux autorités sanitaires d’examiner avec la plus grande attention cette possibilité, à laquelle plusieurs pays dont les Etats-Unis ont déjà largement recours ».

 

De fait, dans plusieurs États membres de l’Union européenne (Allemagne, Belgique, Italie…), les producteurs de réactifs vétérinaires sont autorisés à fabriquer des trousses de diagnostic Covid-19 et les laboratoires vétérinaires peuvent les utiliser pour le diagnostic chez l’Homme. L’Académie nationale de médecine« recommande donc qu’en France aussi, les Autorités sanitaires délivrent une autorisation exceptionnelle à ces industriels et laboratoires du secteur vétérinaire dans le cadre de l’urgence sanitaire actuelle ». L’Académie nationale de pharmacie surenchérit : « C’est l’occasion de mettre en pratique le concept « Une seule santé » prôné par les organisations internationales comme l’OMS (Organisation mondiale de la santé) et l’OIE (Organisation mondiale de la santé animale) pour développer des synergies entre tous les acteurs concernés, à tous les niveaux, notamment celui de la biologie médicale, afin de répondre de façon coordonnée aux enjeux de santé publique ».

 

Le SDB (Syndicat des biologistes) propose « dans les zones géographiques où cela s’avère utile » de bâtir avec les laboratoires vétérinaires « une coopération structurée de la biologie médicale pour être plus rapides et efficients dans le diagnostic COVID-19 en médecine de ville et pour renforcer les capacités biologiques hospitalières ». Et ce afin de pouvoir « répondre aux demandes de diagnostic pour la population, effectuées dans le respect des indications et dans des délais de rendus inférieurs à 24 h ». Cette coopération « permettrait ainsi d’accroître la capacité nationale de réalisation des tests Covid-19, tout en respectant le processus de prise en charge des patients en lien avec l’équipe de soins » conclu le SDB.

 

NBS