Quelles perspectives pour les acteurs du diagnostic in vitro ?

DIV

Le groupe Xerfi-percepta a publié début février une étude sur les enjeux et perspectives du marché du diagnostic in vitro à l’horizon 2023*.

Publié le 03 mars 2020

Quelles perspectives pour les acteurs du diagnostic in vitro ?

Selon cette étude, la croissance du marché du diagnostic in vitro (DIV) « restera limitée à 1% par an sur les années à venir, pour s’approcher de la barre de 1,7 milliards à l’horizon 2023 ». Cette faible hausse s’explique par les fortes pressions tarifaires subies par les laboratoires de biologie médicale, en particulier dans le contexte des mesures d’économies prévues par le nouvel accord triennal en cours de négociation avec l’Assurance maladie.

 

Une compétition forte

Le marché du DIV est très concentré en France, et la compétition intense. « Les leaders généralistes, bénéficiant d’un effet taille, se heurtent en effet à des acteurs plus spécialisés, misant sur des technologies différenciantes sur un ou plusieurs segments de marché. Les acteurs historiques sont aussi confrontés à des nouveaux entrants (start-up, industriels de secteurs connexes ou concurrents de pays émergents) » détaille Nicolas Le Corre, chargé d’étude senior du groupe Xerfi-percepta et auteur de l’étude. Par ailleurs, une nouvelle réglementation européenne des dispositifs médicaux de DIV entrera en vigueur en 2022 et renforcera les obligations de mise sur le marché des industriels, et pourrait donc venir « troubler le jeu concurrentiel en fonction de la capacité des acteurs à se mettre plus ou moins rapidement en conformité » estime le chargé d’études.

 

La biologie délocalisée, un relai de croissance ?

la mise en place d’une biologie délocalisée dans certains cabinets médicaux de ville, a été inscrite dans la LFSS (loi de financement de la sécurité sociale) pour 2020. Si son financement est encore sujet à discussions entre les biologistes et l’Assurance maladie, son implantation en ville dans les cabinets médicaux, maisons de santé et centres de santé pourrait constituer un relai de croissance pour les entreprises du diagnostic in vitro, l’augmentation du nombre de point of care (POC) lancés sur le marché. « Il reste néanmoins à réviser la nomenclature des actes de biologie médicale (NABM) pour intégrer ces POC » précise Nicolas Le Corre. « L’essor de la biologie délocalisée doit également se traduire par le développement de tests rapides d’orientation diagnostic (TROD) et des autotests. Cependant sur ces deux segments, des freins réglementaires doivent encore être levés » précise-t-il.

 

Principaux axes de développement

Le modèle économique des acteurs du DIV repose encore en grande partie sur la vente de réactifs pour les systèmes fermés installés chez les clients, « mais il évolue de plus en plus vers les services avec la généralisation de contrats de prestations globales » projette Nicolas Le Corre. A l’international, le segment de la biologie moléculaire est très attractif, « avec un taux de croissance annuel moyen prévu de 8,5% par an à l’horizon 2022 » estime l’étude. En particulier, les tests de diagnostic moléculaires sous forme de POC, et les technologies de séquençage nouvelle génération (NGS) sont en plein essor.

 

*Les opportunités sur le marché du diagnostic in vitro à l’horizon 2023. Xerfi-percepta. 03 février 2020

 

NBS

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