Baisse du nombre de découvertes de séropositivité au VIH entre 2017 et 2018

VIH

Près de 6200 personnes ont découvert leur séropositivité en 2018, soit une baisse significative de 7% annonce Santé publique France dans le bulletin de santé publique VIH/sida d’octobre 2019.

Publié le 14 octobre 2019

Baisse du nombre de découvertes de séropositivité au VIH entre 2017 et 2018

Stable depuis plusieurs années, le nombre total de personnes ayant découvert leur séropositivité VIH en 2018 a diminué de 7% par rapport à 2017, passant de 6 583 (IC95% : [6 266-6 901]) personnes ayant découvert leur séropositivité en 2017 à 6 155 (IC95% : [5 897-6 412] en 2018. Il est cependant à noter que « cette diminution ne concerne que la dernière année et, reposant sur des données corrigées, sera à confirmer avec un recul a minima d’une année supplémentaire » préviennent les auteurs.

 

Ces données sont issues d’une méthode d’estimation utilisant à la fois les déclaration obligatoires (DO) reçues, et le nombre de sérologies confirmées positives recueillies auprès de l’ensemble des laboratoires de biologie médicale (LaboVIH).  Au total, 56% des personnes ayant découvert leur séropositivité VIH en 2018 ont été contaminées par rapport hétérosexuels, 40% par rapports sexuels entre hommes, et 2% par usages de drogues injectables. Les personnes présentant une charge virale élevée (≥ 100 000 copie/ml) représentaient 38% des découvertes en 2018. Enfin, 17% des personnes ayant découvert leur séropositivité en 2018 étaient co-infectées par une infection sexuellement transmissible bactérienne (syphilis, gonococcie ou infection à chlamydia trachomatis), 5% étaient co-infectées par le VHB (virus de l’hépatite B), et 5% par le VHC (virus de l’hépatite B).

 

Entre 2013 et 2018, le nombre de découvertes de séropositivité a diminué de façon significative chez les personnes nées en France et les hommes hétérosexuels nés à l’étranger. Selon le rapport, cette baisse « pourrait refléter une diminution du nombre de personnes vivant avec le VIH mais non encore diagnostiquées et/ou une diminution de l’incidence depuis plusieurs années. » Elle pourrait être expliquée« par un effet TASP («Treatment as prevention») et pour les HSH, de façon plus récente, par l’impact de la PrEP (prophylaxie pré-exposition) ». En revanche, ce nombre est resté stable chez les femmes et les hommes ayant des rapports sexuels avec les hommes (HSH) nés à l’étranger. « Il est donc nécessaire de porter une attention particulière à ces populations » précisent les auteurs.

 

NBS