HPV : l’Académie de médecine recommande une vaccination des filles et des garçons

Prévention

« Vacciner les filles et les garçons contre le Papillomavirus humain (HPV) est une nécessité pour éliminer les cancers du col utérin, mais aussi de l’oropharynx, de la cavité buccale et de l’anus » prends position l’Académie nationale de médecine dans un rapport adopté lors de la séance du 18 septembre 2019

Publié le 01 octobre 2019

HPV : l’Académie de médecine recommande une vaccination des filles et des garçons

« Le Papillomavirus humain (HPV) est la cause de 100 % des cancers du col de l’utérus qui tue plus de 1000 femmes par an en France. Il est aussi à l’origine de nombreux cancers de l’amygdale, de la langue et de l’anus » rappelle l’Académie de médecine, avant de recommander une vaccination universelle des collégiens des deux sexes. « La vaccination par le vaccin nonavalent pourrait réduire de 85 à 90% le nombre de cancers du col de l’utérus » précise le rapport. Et pourtant, « la couverture vaccinale chez les jeunes femmes en France diminue est inférieure à 20%, la plus basse d’Europe ! » déplorent les auteurs. Quatre constatations nouvelles sont mises en avant par l’Académie nationale de médecine :
– L’information pour la vaccination des enfants est essentielle et doit concerner directement les enfants
– La vaccination des garçons se justifie sur le pan de l’équité entre les deux sexes et de la protection de tous, en particulier des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes
– Une nette augmentation depuis les années 1970 de la prévalence des cancers épidermoïdes oropharyngés est observée malgré une diminution des intoxications alcooliques et tabagiques. Cette augmentation est en rapport avec les cancers HPV induits et concerne les cancers de la loge amygdalienne et de la cavité buccale
– L’incidence du cancer du canal anal a augmenté de 56% depuis 1990 et 93% de ceux-ci sont attribuables à HPV.
L’Académie nationale de médecine recommande donc : l’information, la mobilisation et la mise en réseau de nombreux médecins de diverses spécialités ; la mise en place d’une véritable campagne d’information en milieu scolaire, et l’obtention d’une couverture vaccinale élevée par la vaccination universelle des filles et des garçons entre 11 et 14 ans.

NBS