Biologie médicale : baisse des tarifs des actes de 110 millions d'euros

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Une baisse des tarifs des actes de biologie médicale de 110 millions d'euros en année pleine a été entérinée jeudi 22 février 2018 lors d'une Commission de hiérarchisation des actes de biologie médicale (Chab) entre les représentants du secteur et l’Union nationale des caisses d'assurance maladie (Uncam), a indiqué François Blanchecotte, président du Syndicat des biologistes (SDB) à l’Agence de presse médicale.

Par Steven DIAI, publié le 02 mars 2018

Biologie médicale : baisse des tarifs des actes de 110 millions d’euros

L’accord triannuel 2016-2019 entre les biologistes médicaux et l’assurance maladie a été conclu sur une augmentation du chiffre d’affaire du secteur de 0,25 % par an sur cette période. Il prévoit une clause de révision chaque année, en février, pour ajuster le prix des actes en vue de respecter cette progression.

En 2017, ce chiffre d’affaires a progressé de 0,6 % selon une estimation. La Chab qui s’est tenue jeudi visait à déterminer quels actes seraient baissé au 1er avril. La réunion a entériné une baisse tarifaire de 110 millions d’euros en année pleine, soit 83 millions pour les neuf derniers mois de 2018, selon François Blanchecotte. Il a expliqué que le dépassement de 17 millions d’euros observé en 2017 était lié à deux facteurs. Le premier, structurel, est dû à « la prise en charge de patients qui sortent de l’hospitalisation et au vieillissement de la population », et le second est lié à l’affaire du changement de formule du traitement de l’hypothyroïdie Levothyrox (lévothyroxine, Merck KGaA), pris par trois millions de Français.

A la Chab, il a été décidé par ailleurs que le forfait de prise en charge de bactériologie, mycologie et parasitologie augmenterait un peu car il s’agit « d’examens durs à mettre en œuvre ». Une hausse a également été obtenue pour les examens de cytologie urinaire.

Le président de l’Uncam, Nicolas Revel, s’est déclaré ouvert à la discussion sur la prise en compte de la biologie délocalisée dès 2018. En revanche, la Cnam a imposé sous forme d’une demande non négociable, le nouveau prix du frottis, au motif d’une « harmonisation des nomenclatures », afin de mettre fin à une « polémique extrêmement importante ».

La rédaction avec l’APM