Edition d’une fiche mémo de la HAS sur le dépistage du cancer colorectal

Cancer colorectal

Biologiste infos

Une fiche mémo a été émise par la Haute autorité de santé (HAS) pour rappeler les modalités de dépistage et de prévention, en particulier chez les sujets à risques élevé et très élevé. Fruit du travail d’un groupe d'experts, elle fait le bilan des recommandations de bonnes pratiques les plus récentes en Europe et aux États-Unis.

Par Steven DIAI, publié le 12 juillet 2017

Edition d’une fiche mémo de la HAS sur le dépistage du cancer colorectal

Deuxième cancer le plus meurtrier, le cancer colorectal se développe de façon sporadique dans 80 % des cas. Il survient aussi dans un contexte familial (15 %) ou peut être lié à des prédispositions génétiques (5 %). Un dépistage efficace permet de le diagnostiquer à un stade précoce et d’avoir un très bon taux de survie.

Le dépistage du cancer colorectal consiste à détecter une lésion à un stade précoce, précancéreuse ou cancéreuse, et potentiellement curable. Dépisté à un stade précoce, le taux de survie à cinq ans dépasse 90 %, contre 11 % en cas de métastases à distance.

En France, la stratégie de dépistage du CCR se décline selon le niveau de risque de cancer. Pour les personnes à risque moyen (risque de CCR vie entière de 3 à 4 %), un dépistage organisé national est mis en œuvre, reposant sur un test immunologique de recherche de sang occulte dans les selles, suivi d’une coloscopie en cas de résultat positif.

Pour celles à risques élevé (4 à 10 %) et très élevé (40 à 10 %), le dépistage est individualisé.

Les patients à risque élevé sont orientés vers une consultation gastroentérologique et/ou un suivi spécialisé. Les patients à risque très élevé sont orientés vers une consultation oncogénétique (recherche de mutation) et une consultation gastroentérologique.

Suivi des patients

Les patients à risques élevé et très élevé nécessitent un suivi spécialisé et adapté, selon les antécédents familiaux, les symptômes, etc. Le traitement précoce repose sur l’exérèse endoscopique des polypes rectoliques. Rappelons que le cancer colorectal fait suite à un polype dans 60 à 80 % des cas. La durée de transformation d’un polype en cancer est estimée entre 5 et 10 ans.

« La fiche mémo récapitule les principales recommandations en termes de suivi des patients. Elle précise le type d’examens, par exemple, en cas de Mici : la chromoendoscopie avec biopsies ciblées est recommandée. Ou bien, les coloscopies de contrôle après résection chez les sujets à antécédents personnels ou familiaux. Elle renseigne sur le début de surveillance ainsi que sur le rythme des examens (tous les 1 à 2 ans, 3 à 4 ans, etc.) selon les situations et les résultats précédents », précise Sophie Blanchard-Musset, chef de projet au service des bonnes pratiques professionnelles à la HAS.

Fiche mémo sur le cancer colorectal

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La rédaction avec la HAS