Les syndicats de biologistes saluent la nomination d'Agnès Buzyn en tant que ministre de la Santé

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Le Pr Agnès Buzyn, directrice de la Haute autorité de Santé depuis mars 2016 et reconduite le 10 avril, a été nommée ministre de la Santé, à 53 ans, par le Gouvernement d'Édouard Philippe, le 17 mai 2017.

Par Steven DIAI, publié le 17 mai 2017

Les syndicats de biologistes saluent la nomination d’Agnès Buzyn en tant que ministre de la Santé

Ancienne interne des Hôpitaux de Paris, elle a effectué une importante partie de son parcours à l’Hôpital Necker. Elle est nommée professeur des universités en 2004 et est actuellement professeur d’hématologie à l’université Pierre-et-Marie-Curie de Paris.

Avant cela, elle a été présidente du conseil d’administration de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) de 2008 à 2013 puis membre du Comité à l’énergie atomique de 2009 à 2015. En 2009, elle est également nommée membre du conseil d’administration de l’Institut national du cancer (Inca), en 2010, elle en est élue vice-présidente et nommée présidente en mai 2011.

La nouvelle ministre des solidarités et de la santé, Agnès Buzyn, a rendu hommage à l’action de la ministre des affaires sociales et de la santé sortante, Marisol Touraine, tout en évoquant qu’elle emprunterait « des chemins » et un « style » différents.

Elle a assuré qu’elle traiterait ses différents chantiers avec équité. « Ce n’est pas parce que je suis médecin que je ne m’intéresserai qu’à la santé même si je sais que, là aussi, les attentes sont immenses et que l’équilibre est difficile à trouver entre la médecine de ville et l’hôpital. »

Elle a promis de ne pas seulement travailler dans « l’immédiateté de l’action » mais aussi « sur le temps long ».

Un lien de confiance à établir

Dans un communiqué commun, l’ensemble des syndicats de biologistes médicaux et des internes a incité Madame la Ministre de la Santé, « à construire un lien de confiance avec la profession. »

Rappelant que les examens de biologie médicale participent dans 70 % des cas au diagnostic médical et que la biologie médicale est engagée « depuis quelques années, dans une restructuration massive », les représentants de la profession en appellent à la mise en place « d’un dialogue moderne avec la nouvelle équipe Santé du Président de la République. »

Les représentants encouragent d’ailleurs cette nouvelle équipe à réfléchir à plusieurs thématiques les concernant, et notamment : « à l’adaptation de la démarche qualité et de l’accréditation mises en oeuvre dans les laboratoires de biologie médicale ; à la place des biologistes médicaux dans la coordination ville-hôpital, tant sur le plan des ressources humaines et matérielles que sur le décloisonnement et l’interopérabilité des systèmes d’informations ; à la place des biologistes médicaux dans les actions de prévention et dans les stratégies nationales de dépistage ; à la place des biologistes médicaux dans l’émergence des autotests et des outils connectés ; à la problématique de la financiarisation de la Santé ; à l’extension des réseaux de soins des organismes complémentaires d’assurance maladie et au risque de remboursement différencié des patients ; à la modernisation de l’internat avec la mise en cohérence de la formation initiale et de la formation continue. »

Les syndicats rappellent que l’ensemble des biologistes médicaux aspire « à conserver une spécialité d’excellence, innovante et de proximité » qui puisse rayonner « au-delà de nos frontières » et sont prêts à s’investir dans la réflexion pour « anticiper les évolutions de la médecine de demain. »

La rédaction