Cerba autorisé à exercer la biologie vétérinaire

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Le Conseil de l'Ordre des vétérinaires d’Île-de-France et des DOM avait refusé d'autoriser Cerba Vet, la filiale vétérinaire de Cerba Healthcare, à exercer la biologie vétérinaire, craignant un manque d'indépendance des vétérinaires travaillant pour celle-ci, le Conseil national de l'Ordre des vétérinaires en a décidé autrement.

Par Steven DIAI, publié le 27 avril 2017

Cerba autorisé à exercer la biologie vétérinaire

Géant français de la biologie médicale humaine, Cerba a désormais également obtenu l’autorisation d’exercer l’activité de biologie médicale vétérinaire plus d’un an après la création de sa filiale Cerba Vet. Catherine Courboillet, présidente du groupe Cerba Healthcare, a annoncé au média La Tribune avoir reçu un « aval sans condition de l’Ordre national des vétérinaires lundi 3 avril. »

Contacté par La Tribune, Jacques Guérin, président du Conseil national de l’Ordre des vétérinaires, a confirmé la décision prise par l’institution professionnelle qu’il préside. « L’inscription de la société (Cerba, Ndlr) au tableau de l’ordre est en cours. C’est une question de quelques jours en raison du délai administratif de gestion du dossier. »

Une décision aux antipodes de celle du Conseil régional d’ordre des vétérinaires

Selon les renseignements du média La Tribune, le Conseil régional de l’Ordre justifiait le refus d’inscription de Cerba Vet au tableau de l’Ordre par « le manque d’information sur sa structure économique », l’institution déplorant en outre une atteinte à l’indépendance du vétérinaire car « l’activité d’analyses vétérinaires du groupe (Cerba, Ndlr) est entièrement régie par Cerba Healthcare. »< /em> Or, à l’instar de la biologie médicale, la réglementation stipule que « plus de la moitié du capital et des droits de vote doit être détenu par des personnes physiques ou morales exerçant la profession de vétérinaire”,afin que ces derniers restent indépendants. »

L’Ordre national juge au contraire que « l’atteinte à l’indépendance des vétérinaires n’est pas démontrée », précise Jacques Guérin.

De son côté, Jean-Philippe Corlouer, président du Syndicat national des centres hospitaliers vétérinaires, ne comprend pas cette décision. Dans une interview à la Tribune, il se dit scandalisé : « Cela pourrait avoir des conséquences catastrophiques au niveau de la santé publique et de la profession de vétérinaire. Ce type de groupe est contrôlé par des financiers avant de l’être par les vétérinaires. Demain, n’importe quel groupe pourra prendre le contrôle de groupes vétérinaires. La qualité des soins et l’indépendance professionnelle du secteur vole en éclat au profit de la rentabilité. »

Une activité clé pour le développement de Cerba

Le groupe Cerba Healthcare compte beaucoup sur les opérations de fusions dans le secteur morcelé de la biologie médicale vétérinaire. En 2016, la filiale Cerba Vet a commencé à s’agrandir avec l’acquisition d’Antagène, un acteur en génétique vétérinaire. « Nous avons été freinés. Mais nous voulons devenir le numéro 1 de la biologie vétérinaire en France », a déclaré Catherine Courboillet à La Tribune.

La rédaction avec La Tribune