Manque de fonds pour le CNRS, pointe un rapport


Un rapport d’évaluation du CNRS, rendu public le 18 janvier 2017, souligne qu'il manque de moyens financiers. En effet, demande au gouvernement qui sera établi après les présidentielles de mai

Par Steven DIAI, publié le 20 janvier 2017

de lui accorder des crédits supplémentaires : entre 300 et 400 millions d’euros par an.

Le président du CNRS, Alain Fuchs, sonne l’alerte et pointe l’insuffisance de moyens financiers alloués. Pour y remédier, le CNRS réclame entre 300 et 400 millions d’euros annuels, hors salaires, au gouvernement. Ces crédits supplémentaires sont nécessaires, pour éviter que la science française ne « décroche » dans la compétition nationale, selon son président. Doté de personnels (chercheurs, ingénieurs et techniciens) et de grands équipements, le manque de financement auquel doit faire face l’organisme risque de toucher considérablement ses performances et son fonctionnement alors même qu'il est la vitrine de la recherche en France. En effet, dans son rapport, le CNRS met en avant l’asphyxie budgétaire infligée par le gouvernement. Depuis 2010, alors que sa masse salariale a largement augmenté ses budgets sont restés inchangés, ce qui représente une menace pour ses performances. L’organisme français de la recherche publique souligne que la situation est urgente et qu’une hausse des budgets est nécessaire, pour qu’il puisse « assurer pleinement sa mission ».
Le rapport énonce les « grands défis de société » auxquels doit faire face le CNRS. Entre la pollution, le dérèglement climatique, la sécurité alimentaire ou encore la démographie, les enjeux sont nombreux. Cependant, les nouvelles approches et les programmes de recherche novateurs se trouvent limités pour ces raisons financières.
« Des progrès importants dans les efforts de vulgarisation et de sensibilisation pourraient être faits via le Web et les médias sociaux », précise aussi le rapport. Le futur gouvernement, à l'heure où tous les candidats y vont de leurs promesses, saura-t-il entendre le CNRS, et continuer à financer la recherche française ?