Pour la FHF, les hôpitaux doivent "une fois de plus" pallier la désorganisation du système de santé

a déploré jeudi 12 janvier la Fédération hospitalière de France (FHF) dans un communiqué.

"Heureusement que les hospitaliers n'ont pas attendu les recommandations ministérielles de ces derniers jours pour assurer leurs missions", souligne-t-elle en faisant référence aux instructions diffusées en milieu de semaine par la ministre de la Santé face à cette épidémie.

Jeudi 12 au matin, le nombre d'établissements ayant déclenché le dispositif "hôpital en tension" était de 192 contre 142 mardi 10 janvier soir.

Pour la FHF, "plusieurs enseignements doivent être retirés de la situation actuelle" : estimant qu'il y a eu un "défaut d'anticipation" de l'épisode épidémique, elle estime que "la tenue de réunions plus en amont, associant l'ensemble des acteurs du système de santé, quels que soient leurs statuts (public ou privé), de l'amont et de l'aval, aurait sans nul doute permis de mobiliser plus efficacement les énergies et d'améliorer la coordination entre les uns et les autres".

Rappelant que les hôpitaux "ont été contraints, ces dernières années, de réduire massivement leurs lits dans un mouvement souvent non accompagné de réorganisations territoriales", la FHF estime que le système "a besoin d'être régulé".

Dans ce cadre, "les hôpitaux de proximité tout comme les établissements de soins de suite publics ont toute leur place dans le paysage sanitaire", affirme-t-elle.

La FHF appelle aussi plus généralement à "une nouvelle politique de régulation, permettant une réelle convergence des contraintes entre tous les acteurs, qu'ils soient publics ou privés".

"Les déprogrammations d'activité ne doivent pas peser sur les seuls établissements publics, fragilisant encore plus leur situation financière", insiste-t-elle.

La FHF souligne aussi "l'importance du lien ville/hôpital". "C'est un axe fondamental qui doit être poursuivi et qui devra être supporté par une politique financière renouvelée", allant au-delà des "quelques ajustements apportés ces dernières semaines au système de tarification à l'activité".

Le tout doit être accompagné d'une "nouvelle politique de prévention" comprenant des "mesures fortes" et associant "tous les acteurs, au premier rang desquels les pharmaciens dont le rôle doit davantage être reconnu".