Marisol Touraine lance le Plan national de lutte contre la maladie de Lyme et les maladies transmises par les tiques

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Marisol TOURAINE, ministre des Affaires sociales et de la Santé, a lancé le 29 septembre, le Plan national de lutte contre la maladie de Lyme et les maladies transmises par les tiques. Une concertation a été engagée avec les associations de défense des malades sur les modalités de mise en œuvre des mesures. Par cette initiative, la ministre espère répondre aux besoins de prise en charge des malades, renforcer les outils de prévention et d’information, et développer la recherche sur cette maladie.

Par Steven DIAI, publié le 29 septembre 2016

Marisol Touraine lance le Plan national de lutte contre la maladie de Lyme et les maladies transmises par les tiques

La maladie de Lyme est transmise lors d’une morsure de tique infectée et l’infection peut être asymptomatique. La plupart des formes se caractérise par un érythème migrant qui peut être soigné via un traitement approprié. Cependant, sans traitement, elle peut provoquer une maladie parfois invalidante (douleurs articulaires durables, paralysie partielle des membres…).

Le Plan national de lutte contre la maladie de Lyme vise « à éviter le sentiment d’abandon et l’errance thérapeutique auxquels sont confrontés des malades de Lyme, selon Marisol Touraine. Il permet de mieux comprendre la maladie, de soigner plus efficacement les patients et de mobiliser tous les outils disponibles pour prévenir la maladie. »

Le plan s’articule autour de cinq axes stratégiques : améliorer la surveillance vectorielle et les mesures de lutte contre les tiques ; renforcer la surveillance et la prévention des maladies transmissibles par les tiques ; améliorer et uniformiser la prise en charge des malades ; améliorer les tests diagnostiques et mobiliser la recherche sur les maladies transmissibles par les tiques.

Dans le cadre de l’amélioration des tests diagnostiques, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et le Centre national de référence (CNR) poursuivront l’évaluation de la performance des kits déjà disponibles sur le marché (action 12) ainsi que l’évaluation de la bonne interprétation des résultats par les laboratoires de biologie médicale (action 11).

Dans le cadre de la mobilisation de la recherche, et afin d’améliorer les tests diagnostiques disponibles sur le marché, l’Institut Pasteur engagera, en lien avec les laboratoires de la recherche en santé animale, des travaux pour développer de nouveaux outils de diagnostic (action 13). Le projet « Oh ! Ticks ! » permettra de mieux connaître les agents pathogènes susceptibles d’être transmis par les tiques pour en faire le diagnostic. (action 14). Enfin, pour améliorer nos connaissances sur les maladies transmises par les tiques, le ministère des Affaires sociales et de la Santé encouragera la mise en place d’une cohorte prospective de suivi des patients (action 15).

Dans le cadre de la prise en charge des malades pour mettre fin à l’errance médicale, un bilan standardisé décrivant la liste des examens permettant un diagnostic complet chez toute personne présentant des symptômes évocateurs sera distribué à tous les médecins ; un protocole national de diagnostic et de soins (PNDS) sera mis en place, élaboré en lien avec les associations, pour assurer une prise en charge standardisée et remboursée des malades sur l’ensemble du territoire et des centres de prise en charge spécialisés ouvriront en 2017, regroupant toutes les spécialités impliquées. Ils constitueront des lieux de formation des professionnels.

La rédaction