Intérêt de la PCR dans le lavage broncho-alvéolaire pour le diagnostic des infections pulmonaires invasives à filamenteux

Microbiologie

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L’équipe de Wehrle-Wieland E et al., basée à Bâle a mis au point des techniques de PCR panfongiques et spécifiques d’Aspergillus et de Mucorales, qui ont montré de bonnes performances diagnostiques dans les biopsies.

Par Steven DIAI, publié le 18 mai 2016

Intérêt de la PCR dans le lavage broncho-alvéolaire pour le diagnostic des infections pulmonaires invasives à filamenteux

L’étude présentée au 26ème Congrès européen de microbiologie clinique et de maladies infectieuses évaluait l’intérêt de ces examens dans le liquide de lavage broncho-alvéolaire (LBA) chez des patients à risque d’infection pulmonaire invasive à filamenteux (IPIF), conformément aux critères EORTC 2008.

L’étude a été réalisée chez 167 patients, dont 34 % présentaient une leucémie aiguë myéloïde, d’âge médian 55 ans (extrêmes : 21-87), totalisant 249 LBA. Il y avait au total 6 cas d’infection prouvée (2 %), 41 cas d’infection probable (17 %), 43 cas d’infection possible (17 %) et une absence d’infection dans 159 cas (64 %). Le pourcentage de patients ayant subi une greffe de cellules souches hématopoïétiques était similaire dans les différentes catégories (IPIF possible, probable, prouvée ou absente) et de l’ordre de 60 %. La PCR (toutes PCR confondues) était positive dans 50 % des cas d’IPIF prouvée et dans 7 % des cas d’IPIF possible.

La sensibilité de la PCR seule était faible (32 %) et la valeur prédictive positive (VPP) n’était que de 44 %. Il y a eu au total 16 cas de faux positifs. La sensibilité s’élevait à 81 % lorsque la PCR était couplée au dosage du galactomannane (GM) dans le LBA (77 % pour le GM seul).

Crédit photo : Wehrle

Chez les patients avec IPIF (probable, prouvée ou possible), la VPP s’élevait à 83 %. La sensibilité et la spécificité étaient généralement meilleures chez les patients n’ayant pas reçu de traitement antifongique.

Dans cette étude, la PCR n’apparaît pas supérieure aux tests indirects et elle semble n’avoir de valeur que chez les patients à haut risque en raison du nombre élevé de faux positifs. La valeur de la PCR spécifique observée dans les biopsies n’a donc pas été confirmée dans le LBA (matériel non stérile, contamination, faible incidence des infections ?). En revanche, coupler les résultats de la PCR à ceux du GM améliore les performances diagnostiques.

La rédaction

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