Digi-NewB : un programme personnalisé de veille des bébés prématurés

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Améliorer la santé et le devenir des prématurés grâce à de nouveaux outils de monitoring et de diagnostic, tel est l’enjeu de Digi-NewB, un projet de médecine personnalisée français bénéficiant du soutien européen Horizon 2020.

Par Steven DIAI, publié le 22 avril 2016

Digi-NewB : un programme personnalisé de veille des bébés prématurés

Ce programme communautaire pour l’innovation et la compétitivité vient d’octroyer 4,4 M€ pour financer la conception d’un nouvel outil de monitoring « user friendly » capable d’alerter sur les risques de santé du nouveau-né. L’étude portera sur une cohorte de 700 bébés.

Lancé le 31 mars 2016, le projet rennais rayonne bien au-delà des frontières nationales grâce à la collaboration d’experts français, irlandais, portugais et finlandais. Conçu et coordonné par les professeurs Patrick Pladys et Guy Carrault, exerçant au CHU de Rennes, Digi-NewB réunit 6 CHU français du Grand Ouest HUGO (Angers, Brest, Nantes, Poitiers, Rennes et Tours), 3 universités européennes et 2 entreprises.

Quatre axes du projet Digi-NewB

Le projet Digi-NewB va englober quatre axes de travail :

1. La création d’une base de données à partir des ‘signaux physiologiques’ et des informations de santé de 700 enfants nés prématurément ;

2. La définition et la conception d’indices multivariés pertinents permettant la détection précoce des facteurs de risque pour la santé, le développement et le bien-être des prématurés ;

3. La conception d’un nouvel outil de monitoring « user friendly » capable de produire immédiatement les alertes pertinentes pour une prise en charge rapide et une meilleure réponse aux risques identifiés ;

4. L’évaluation, tout au long du projet, par les services de néonatologie des CHU du Grand Ouest des indices et nouveaux outils, avant leur diffusion.

Une étude non-invasive de 700 bébés

L’étude sera réalisée sans examens supplémentaires sur 700 nouveau-nés pris en charge dans les 6 CHU partenaires d’HUGO. L’étude clinique sera réalisée à partir des données anonymisées des jeunes patients hospitalisés. Il s’agit à la fois des données cliniques observées, des signaux recueillis dans le cadre du suivi de ces enfants, et de sons et de vidéo issus de caméras thermiques et infra-rouges. Cette étude non invasive n’entraînera donc aucun acte médical supplémentaire pour les enfants concernés.

Cette étude mobilisera les acteurs du réseau HUGOPEREN des pédiatres du Grand Ouest, habitués à travailler ensemble. Les professionnels testeront en temps réel le monitoring et son ergonomie dans une approche ‘user friendly’.

Des équipes pédiatriques renommées

Le soutien européen récompense l’expertise des équipes du Pr Pladys du CHU de Rennes et du Pr Guy Carrault de l’Université de Rennes 1 spécialisés dans l’identification des facteurs de risques sur la santé des enfants nés prématurément. Ces scientifiques ont déjà démontré la pertinence des différents signaux recueillis et leurs liens avec l’état de santé des enfants. Ils sont à l’origine de plusieurs études cliniques financées au niveau national et le projet pourra s’appuyer sur leurs travaux et les outils collaboratifs déjà constitués dans le Grand Ouest, dont :

– HUGOPEREN réseau de pédiatres, qui fédère 200 cliniciens et plus de 50 services hospitaliers et unités pédiatriques ;

– Physiodev/Ascent Grand-Ouest, Réseau et plateforme de recherche pour la collecte asynchrone de données physiologiques an vue d’études en traitement du signal des rythmes physiologiques au cours du développement soutenu lors de sa conception par le Groupement Interrégional de recherche clinique et d’Innovation du Grand Ouest.

Ce projet d’envergure conforte le choix des CHU du Grand Ouest d’unir leurs forces au niveau inter-régional au sein du GCS HUGO. Une fierté pour le groupement de coopération sanitaire « Hôpitaux Universitaires du Grand Ouest » – HUGO.

La rédaction avec média-CHU

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