Création automatique du DMP dans quatre territoires de santé en avril 2016

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La Caisse nationale de l'assurance maladie des travailleurs salariés (Cnamts) testera en avril 2016 sa procédure de création automatisée du dossier médical personnel (DMP), a expliqué Yvon Merlière, directeur du projet DMP à la Cnamts, lors du sixième Carrefour de la télésanté. Celle-ci devrait être suivie d’un déploiement national fin 2016.

Par Steven DIAI, publié le 13 octobre 2015

Création automatique du DMP dans quatre territoires de santé en avril 2016

Yvon Merlière a rappelé que le DMP (qui ne sera plus “personnel” mais “partagé”) quittera le giron de l’Agence des systèmes d’information partagés de santé (Asip santé) pour rejoindre la Cnamts en mars 2016, comme le prévoit le projet de loi de santé.

Selon lui, les usages du DMP ne sont pas développés car il y a eu « un blocage sur la création des dossiers », a-t-il dit. Les médecins interrogés dans le cadre des travaux préparatoires de la Cnamts ont notamment fustigé le temps nécessaire pour alimenter le dossier et l’absence de rémunération.

Un système de « création automatique » du DMP pour tous les patients sera donc mis en place. Il sera d’abord lancé dans quatre territoires de santé de deux régions « à compter du mois d’avril 2016 », a annoncé Yvon Merlière. Le déploiement national interviendra « à compter du quatrième trimestre 2016. »

Afin d’éviter « la situation actuelle où 45 % des dossiers sont vides », l’assurance maladie alimentera les dossiers directement avec l’historique des remboursements (médicaments remboursés, séjours hospitaliers et les actes techniques effectués), afin de leur donner « un contenu médical ».

La Cnamts souhaite permettre aux médecins d’accéder aux bases de données internationales de connaissances sur les pathologies et les médicaments, et faciliter l’accès aux professionnels de santé locaux aux données médicales de patients partis à l’étranger.

Des « évolutions éditeurs » devraient être définies prochainement dans le but d’améliorer l’intégration du DMP dans les logiciels métiers. Une première version de ce travail sera présentée en mars 2016.

Pour autant, « la Cnamts n’hébergera pas le DMP », a précisé Yvon Merlière, la Cnamts n’entrant pas dans les critères de la procédure d’habilitation pour l’hébergement des données médicales définie par la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil).

De plus, « les services de la Cnamts et en particulier ses médecins conseils n’auront pas accès aux données du DMP », a-t-il assuré.

La rédaction avec Morgan Bourven de l’Agence de presse médicale