Conseil des Ministres : les biologistes rappellent leur opposition au projet de réforme des professions réglementées

Projet de loi "croissance et pouvoir d'achat"

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Les biologistes médicaux indépendants ont tenu à réaffirmer leur volonté de défendre le modèle français de biologie médicale fondé sur la proximité, la qualité, la compétence et l’indépendance des professionnels

Par Steven DIAI, publié le 15 octobre 2014

Conseil des Ministres : les biologistes rappellent leur opposition au projet de réforme des professions réglementées

, dans un communiqué de presse émis le 14 octobre 2014.

Rassemblés en Plateforme d’Exercice Professionnel (PEP), instrument intersyndical né fin 2012 à l’initiative des syndicats et des groupes dits « financiers », pour gérer le mouvement de protestation des biologistes contre la 7e baisse consécutive de 2012, les biologistes libéraux de la PEP dénoncent aujourd’hui l’ouverture des professions réglementées à des logiques financières et libérales, conduisant, selon eux, « à des fermetures de sites, en vue de réductions de coûts et de rentabilisation des sites » ainsi qu’à « l’augmentation du nombre d’actes pour compenser une utopique baisse du coût unitaire. »

« Ces logiques financières, de marché et de consommation sont court-termistes, privilégiant certains intérêts particuliers au détriment de l’intérêt général des finances, de la santé et de l’intérêt publics. Tout comme le médicament n’est pas un bien de consommation courante, l’examen de biologie médicale n’est pas un service ou une prestation de marché qu’on peut banaliser », rappellent-ils.

Pour eux, « le projet de réforme n’a pas démontré son efficacité sur le plan économique et risque au contraire de peser encore plus sur les finances publiques. »

Ils attendent à présent un engagement clair de la part du ministre contre l’ouverture du capital et la financiarisation des laboratoires de biologie médicale, confirmant que ses déclarations du 30 septembre s’appliquent bien aux biologistes. « En aucun cas il s’agit d’un projet de financiarisation. Nous n’ouvrirons pas le capital des pharmacies, notaires à des partenaires financiers extérieurs, à des banquiers ou que sais-je encore. Cela n’est pas vrai », avait déclaré Emmanuel Macron dans le Grand Soir 3 du mardi 30 septembre 2014.

La profession n’est pas opposée aux évolutions. « Elle en a déjà fait la preuve ces 15 dernières années, rappellent-ils, mais exige d’être consultée et considérée à sa juste valeur », afin d’assurer la défense et l’efficience du système de santé publique et garantir l’accès aux soins des patients.

La rédaction